Deux employés de l’organisation Médecins sans frontières (MSF) ont été “légèrement” blessés dimanche 19 janvier 2025 à l’Hôpital général de référence de Masisi, dans la province du Nord-Kivu.
L’organisation dans un communiqué, indique que ces employés ont été touchés dans un tir de roquette ayant atteint le garage de MSF, qui se trouve dans les enceintes de l’Hôpital. Durant la même journée du dimanche, une autre roquette a fini sa course sur une latrine, située à proximité de l’hôpital. “L’hôpital et la base de vie du personnel de MSF ont également subi des impacts de balle”, déplore l’organisation.
Stephan Goetghebuer, chef de programmes de MSF au Nord-Kivu rapporte que “nos deux collègues ne sont que légèrement blessés”, précisant que “le bilan aurait pu être plus lourd”. Il condamne “fermement” ces tirs, qui ont touché une zone, qui doit bénéficier de la protection suivant le Droit international humanitaire.
Cet incident est le deuxième en moins d’une semaine. Le jeudi 16 janvier dernier, deux civils ont été touchés alors qu’ils se trouvaient devant l’Hôpital général de référence de Masisi, l’un d’entre eux avait d’ailleurs perdu la vie de suite de ses blessures.
Dans la zone, l’HGR de Masisi et les bases des ONGs accueillent des milliers de personnes, qui s’y sont réfugiées pour se mettre à l’abri des affrontements qui prennent des allures inquiétantes ces derniers jours. “Nous exigeons la prise de mesures immédiates et strictes pour garantir la sécurité de l’hôpital, des locaux humanitaires et de toutes les personnes qui s’y trouvent”, insiste Médecins sans frontières.
Des inquiétudes se renforcent du jour au lendemain dans le chef de ces populations déplacées, dont un nombre croissant de femmes et d’enfants qui se retrouvent hébergées à l’Hôpital général de référence de Masisi et dans des bases des ONGs.
“Où peuvent-ils se protéger des combats, si ce n’est dans l’hôpital ou dans des bases humanitaires ?”, s’interroge Romain Briey, coordinateur du terrain à Masisi. Il invite les parties au conflit à prendre des précautions nécessaires pour “minimiser les risques encourus par les civils”, insistant sur l’obligation que les tirs épargnent des hopitaux, centres de santé et des bases des organisations humanitaires.
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La Rédaction