Un tremblement de terre d’une magnitude de 4,3 a été ressenti vers 14h21 de ce dimanche 24 septembre, dans les villes de Goma et Bukavu, situées dans l’Est de la République démocratique du Congo. Selon les premières estimations des autorités, l’épicentre se trouverait en territoire rwandais. Cependant, après une mise, les scientifiques ont indiqué que ce serait plutôt dans la zone des îles Idjwi et du lac Kivu.
Bien qu’un séisme d’une telle magnitude soit relativement faible, sa survenue a provoqué une certaine inquiétude chez les habitants de la région, marquée depuis 2002 par une intense activité volcanique du Nyiragongo et du Nyamulagira. Toutefois, d’après les experts de la mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) en collaboration avec les autorités congolaises compétentes, ce tremblement de terre serait d’origine tectonique et non volcanique. Il résulterait donc de mouvements au niveau de fractures terrestres profondes et non d’un déplacement de magma.
Aucun dégât ni victime n’a été signalé suite à ce séisme. Les volcanologues continuent néanmoins de surveiller étroitement les volcans Nyiragongo et Nyamulagira, afin de détecter tout signe anormal. Pour l’instant, leur niveau d’alerte volcanique reste bas.
Cet événement rappelle toutefois que la région des Virunga, où vivent plus d’un million de personnes, demeure une zone à haut risque sismique et volcanique. La prudence reste de mise, d’autant que les populations locales restent marquées par la dernière éruption majeure du Nyiragongo en 2022. Des plans d’évacuation d’urgence existent mais nécessitent d’être régulièrement mis à jour et testés.
La coopération entre les scientifiques de la région et les autorités congolaises et rwandaises est essentielle, pour assurer une surveillance et une préparation optimales face à ces menaces.
Nazali M Tatu