Malgré la signature d’un accord de paix samedi 06 avril dernier à Kinshasa en présence du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, la violence persiste au Kwamouth dans le Maï-Ndombe, entraînant la mort de cinq personnes lors d’une attaque perpétrée par des miliciens Mobondo.
Les victimes, trois jeunes et deux adultes ont été tuées dans la nuit de samedi 06 au dimanche 07 avril au village Engawu, situé à une dizaine de kilomètres de Kinsele sur la Route nationale numéro 17 (RN17).
Les corps ont été retrouvés et ramenés dans les villages voisins par le député provincial élu de Kwamouth, Moïse Makani et le chef coutumier du village Kimomo, Stany Libie.
Ces derniers déplorent que cette nouvelle attaque survienne juste après la signature de l’accord de paix par les autorités traditionnelles des tribus Teke et Yaka, visant à mettre fin aux hostilités et à restaurer la paix.
Stany Libie, chef du village Kimomo a exprimé sa frustration en déclarant : « Cela représente quel genre d’enterrement de la hache de guerre, alors que la situation n’est pas encore maîtrisée. Ces assaillants continuent de tuer, même des militaires. Au lieu de prendre des mesures régaliennes, le chef de l’État opte pour la négociation, malgré tout, les incidents continuent », regrette le chef du village Kimomo.
De son côté, le député provincial Moïse Makani estime que seule la force peut résoudre la crise sécuritaire à Kwamouth. « Nous demandons que l’État prenne ses responsabilités, pour mettre fin à cette tuerie. Ce ne sont pas les premières atrocités. Vous connaissez l’histoire de Nyerere à l’Équateur, l’histoire de Kamwena Nsapu, aujourd’hui, on n’en parle pas ».Pourquoi à Kwamouth, cela fait près de deux ans et cela continue.
Signalons ici qus malgré la signature d’un accord de paix entre les communautés Yaka et Téké en présence du chef de l’État Félix Tshisekedi à la Cité de l’Union africaine, les tensions perdurent.
Pascal Nduyiri