Le Collectif des mouvements associatifs des jeunes ituriens (COMAJI) a demandé au gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), à ne pas accorder sa confiance au nouvel acte d’engagement récemment signé par cinq groupes armés actifs dans la province de l’Ituri.
COMAJI rappelle que dans cette lettre adressée à la communauté locale, nationale et internationale, c’est le troisième engagement de ce type signé par ces groupes armés, après ceux de Nairobi, Bunia et Aru, alors qu’ils étaient censés avoir déjà participé à un processus de paix par le passé.
Face à la répétition de ces engagements sans résultats concrets, le Collectif s’interroge sur la pertinence de ce nouveau processus, et redoute qu’il ne serve de prétexte pour endormir la vigilance du gouvernement et de la communauté internationale.
Dans le but d’assurer la paix et le bien-être des populations de l’Ituri, COMAJI propose au gouvernement les mesures suivantes :
1. Identifier les individus des groupes armés (Codeco, Zaïre, FRPI et FPIC) prêts à s’engager en tant que volontaires pour le pays, et les envoyer à Goma pour renforcer la défense nationale.
2. Éliminer ceux qui refuseront de s’engager en tant que Volontaires pour la défense patriotique (VDP), souvent utilisés pour designer les groupes d’autodéfense.
3. Agir avec fermeté envers ceux qui refusent de participer à cette démarche.
Le Collectif des mouvements associatifs des jeunes ituriens affiche sa détermination à œuvrer pour la paix et le développement de la province de l’Ituri, et encourage toutes les forces vives du pays à se mobiliser pour que les engagements pris cette fois-ci, soient effectivement respectés.
Chadrack Byaruhanga depuis Bunia