Les commerçants de Mambasa sont confrontés à d’innombrables difficultés liées au transport des biens, surtout les produits de première nécessité, en provenance de Butembo, au Nord-Kivu, et de Kisangani, en province de la Tshopo.
Une situation qui est consécutive à la dégradation de la situation sécuritaire ponctuée par des incursions répétitives des rebelles ADF et le délabrement très avancé des Routes Nationales numéro 4 et 44.
Le constat fait est que les prix du riz , banane, cossette de manioc et l’huile de palme ont doublé, voire triplé, sur le marché notamment à Mambasa-centre, Some, Epulu, Badengaido et Niania.
Certains commerçants, que nous avons joint, précisent que, en quittant Butembo, le véhicule fait un à deux mois sur la route. Quelquefois, les produits pourrrisent en cours de route, regrettent-ils. L’évidence est que, même en cours de route, les véhicules sont incendiés et/ou pillés par des rebelles ADF et leurs alliés Mai-mai qui sèment terreur et désolation dans plusieurs localités sur l’axe Lolwa, du côté Est de Mambasa, et de Biakato, vers le Sud.
À Mambasa-centre, le prix de cossette de manioc se négocie entre 25 000 et 30 000 Francs Congolais. La mesurette du riz se négocie à1500 fc, contrairement à 800 et 900 fc au mois de juin et juillet dernier. Un tas du sombe, patate douce se vendent à 1000fc contre 500fc les semaines écoulées.
Selon des observations de terrain, la situation risque de s’empirer avec des conséquences sur la circulation et le transport des biens et des personnes. Si rien n’est fait, même le prix du carburant pourra galoper et rendre difficile la circulation.
Precisons ici que, depuis mai 2022, la situation sécuritaire, en territoire de Mambasa, demeure préoccupante suite aux attaques armées contre des civils dans les localités de Lolwa, Tolitoli, Lumalisa, Masiliko, Bandibwame vers l’Est, Bango, Mayuano et Some vers le Sud du territoire de Mambasa.
Nicaise Ngumbi