Des populations déplacées, estimées à plus de 74 milles endurent des conditions de vie très épineuses dans le site des déplacés de Rhoo, situé dans la chefferie des Bahema Nord, dans le territoire de Djugu (Ituri).
Selon la chambre du conseil Hema qui alerte, ces populations sont constituées essentiellement des déplacés ayant fui le site de cantonnement de Drodro ciblé le 21 novembre par dernier par une attaque de la milice CODECO, ayant coûté la vie à une cinquantaine des civils, tous des déplacés.
Le conseiller juridique à cette structure communautaire, Maitre Jospin Mateso Savo, ces familles n’ont bénéficié jusque-là d’aucune assistance que ça soit du gouvernement et de ses partenaires intervenant dans le secteur humanitaire.
Il rapporte au même moment que ces nécessiteux n’ont aucun accès à leurs champs pourtant situés dans le parages de leur site. Une situation qui fait suite à l’activisme accru des groupes armés qui se livrèrent en toute sécurité aux tueries des civils innocents, même en situation de déplacé.
« Vous imaginez un tel chiffre des personnes, plus de 74 milles personnes regroupées dans un endroit , sans installation d’hygiène et des personnes qui sont entourées par des massacreurs. Aucun déplacé ne peut faire un mouvement pour puiser de l’eau à la rivière, par ce que les CODECO sont tout autour, celui qui ose meurt, ce qui fait que tous ces déplacés avaient des villages tout autour et sont des cultivateurs, dans le temps actuel ont abandonné leurs champs et ne peuvent pas piétiner leurs propres champs pour piquer chose à mettre sous la dent ou à donner à leurs propres enfants » deplore-t-il.
Face à cette cruauté, le conseiller juridique de la chambre de conseil Hema appelle l’État Congolais à endosser effectivement ses responsabilités vis-à-vis de ces citoyens en besoin humanitaire.
Notons que c’est depuis novembre dernier que des sites des déplacés sont ciblés par des attaques des miliciens de la CODECO dans le territoire de Djugu.
La dernière de ces attaques, remonte dans la journée du dimanche 28 novembre dernier contre le site de Njalaa-Ivu dans le groupement Buku en chefferie des Bahema Nord, où 22 morts, avaient été déploré parmi les déplacés.
D.V