Le Président rwandais Paul Kagame ne cache plus son soutien aux terroristes du Mouvement du 23 mars, M23. Lors de la conférence de presse du Kwibuka 30, l’homme fort de Kigali a clairement donné sa position sur le soutien que son pays apporte à la guerre d’agression menée contre la République démocratique du Congo.
Paul Kagame s’interroge d’abord sur le pourquoi des accusations à l’égard de son pays. « Pourquoi sommes-nous accusés en tant que Rwanda, de soutenir le M23 ? », ne comprend pas l’homme qui a pris le pouvoir au lendemain du « Génocide des rwandais ».
Pour lui, ceux qui ne soutiennent pas le M23, sont complices de l’injustice. « Et je dis que même ceux qui nous accusent, en fait, je devrais les accuser de ne pas soutenir le M23 », car à l’entendre, « parce que comme s’ils étaient d’accord avec l’injustice qui est faite à cette communauté », explique-t-il, faisant allusion à des raisons avancées sur une quelconque attaque que subit la communauté Tutsi depuis la résurgence du M23.
Depuis le début de la guerre, le Rwanda a de prime abord expliqué cette agression comme une préservation de son territoire, affirmant vouloir attaquer les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), qu’il accusait de complicité avec les FARDC. À cette époque, le gouvernement Rwandais niait son soutien au M23 et maintenant, ils veulent protéger la communauté Tutsi. Que des spéculations sur les raisons exactes de cette agression.
Le Rwanda a changé sa position sur cette guerre, et se présente désormais officiellement comme soutien du M23. Ceci s’explique par des preuves présentées par un groupe d’experts des Nations unies sur le soutien que Kigali apporte aux terroristes, et des clichés des drones tant des Forces armées de la République démocratique du Congo que de la Monusco, filmant de caravane des militaires rwandais sur le territoire congolais.
Guerschom Mohammed Vicci