La République démocratique du Congo a officiellement tourné le dos à l’organisation de la cérémonie de la journée de la Francophonie, célébrée le 20 mars de chaque.
Placée sous le thème : « Créer innover entreprendre en français », la RDC explique que les esprits sont concentrés sur l’agression rwandaise menée depuis plus de deux ans dans la partie orientale, sous le label du M23. « Le cœur n’est donc pas à la fête », a écrit le Délégué général de la RDC à la Francophonie.
Pour lui, ce moment doit servir de poser un « regard critique sur l’appartenance de la RDC à la Communauté francophone, sur le rôle qu’elle peut jouer au sein des instances de la Francophonie, sur les bénéfices que la RDC peut en tirer, sur la Francophonie comme instrument au service des intérêts stratégiques de la RDC »,centralise le Délégué et « sur la Francophonie comme espace de concertation, de dialogue politique et de solidarité internationale, sur la communauté francophone comme espace linguistique de coopération économique et culturelle », conclut Ma-Umba Mabiala.
Dans son message, le député français Aurélien Taché veut voir la Francophonie jouer un rôle dans la résolution des conflits. Malheureusement regrette-t-il, le plus grand pays francophone au monde souffre à cause d’une agression du Rwanda, pays membre de la même organisation.
« Des centaines de milliers de congolais, plus grand pays francophone au monde qui sont pourchassés par des milices venues piller l’Est du pays avec le soutien du Gouvernement du Rwanda », fustige le député. Malgré le fait que l’organisation a une personnalité rwandaise à sa tête, il appelle l’OIF à rester neutre. « La francophonie ne peut être au service d’aucun gouvernement ».
Il met la secrétaire de la Francophonie au défi : celui de se prononcer sur l’agression que subit actuellement la République démocratique du Congo. « L’Organisation internationale de la Francophonie dont l’actuelle secrétaire générale est l’ancienne ministre rwandaise des affaires étrangères, Louise Mushikiwabo doit aussi s’exprimer », insiste le député français, Aurélien Taché.
En marge du prochain sommet de la Francophonie qui se tiendra à Paris, le député tient à concrétiser une demande de la jeunesse de la RDC, celle de tenir une table ronde avec la jeunesse rwandaise pour faire valoir l’idée d’une langue française au service de la paix.
Guerschom Mohammed Vicci