Jusqu’ici, Kinshasa laissait planer un doute sur l’initiative de la médiation angolaise de mettre autour d’une table, le Gouvernement congolais et la rébellion du M23 pour l’ouverture des « négociations directes », pour parvenir à la paix.
Les informations relayées par nos confrères de la Radio France internationale (RFI) ont indiqué que le Gouvernement Congolais s’était dit « prêt » à envoyer une délégation pour prendre part aux travaux prévus mardi 18 mars à Luanda, en Angola.
Avant la rencontre entre le Président Félix-Antoine Tshisekedi et son homologue angolais João Lourenço durant la semaine écoulée, les « négociations directes » étaient encore considérées comme une « ligne rouge » que le Président Congolais disait ne pas vouloir franchir. Mais depuis, la donne a changé.
Ce changement de posture est avancée majeure dans la résolution de la crise sécuritaire qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo depuis 2021. Depuis début 2025, les villes de Goma au Nord-Kivu et Bukavu en province du Sud-Kivu ont été conquises par les rebelles du M23-AFC, qui continuent à avancer sur le terrain des affrontements avec les forces gouvernementales.
Dans une publication sur X, le porte-parole de la coalition AFC-M23, Lawrence Kanyunka a reconnu l’arrivée de l’invitation de l’Angola. « […] Nous accusons réception de la correspondance du gouvernement angolais nous invitant au dialogue direct », écrit-il.
Un cessez-le-feu immédiat est entré en vigueur depuis 00h de ce dimanche 16 mars. Le Président angolais João Lourenço a appelé les belligérants à « cesser toute hostilité dans cette zone en RDC », pour ainsi permettre la poursuite des efforts diplomatiques.
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Guerschom Mohammed Vicci