Le Rwanda a annoncé durant la journée de ce lundi 17 mars, la rupture des relations diplomatiques avec Bruxelles, qu’il accuse d’avoir pris parti dans le « conflit régional », accordant ainsi 48 heures aux diplomates belges de quitter son territoire.
En réaction, le Vice-premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot regette l’attitude du Rwanda. « La Belgique regrette la décision du Rwanda de rompre les relations diplomatiques avec la Belgique et de déclarer les diplomates belges persona non grata », a écrit le ministre sur son compte X.
Maxime Prévot qualifie la décision de Kigali de « disproportionnée », qui témoigne du rejet de dialogue par les autorités Rwandaises, « lorsque nous sommes en désaccord avec le Rwanda ».
« La Belgique prendra des mesures similaires », prévient le ministre belge des Affaires étrangères. En attendant, il précise qu’il suivra la convocation du chargé d’affaires Rwandais a.i., la déclaration des diplomates Rwandais persona non grata et surtout, « la dénonciation de nos accords de coopération gouvernementale », scelle Maxime Prévot.
Bruxelles insiste que « La seule boussole de la Belgique continuera à être le respect des droits humains, de l’État de droit et du droit international humanitaire », et que sa position face à crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo ne constitue pas une intention de punir Kigali.
« La Belgique ne cherche ni à punir ni à affaiblir le Rwanda, encore moins en fonction d’un passé colonial dont elle a pris ses distances depuis longtemps. Il s’agit d’une déformation totale des faits », a conclu le ministre belge des Affaires étrangères.
À ce stade, les relations entre le Rwanda et la Belgique se trouve au point mort. Néanmoins, Bruxelles précise que sa position face au Génocide demeure « inchangée », rappelant la condamnation et assumant sa part de responsabilité.
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