En marge de la clôture du mois de la femme, le Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev) a partagé vendredi 05 avril à Goma, des vivres et non vivres à plus de 500 femmes déplacées de guerre d’agression menée par le Rwanda, sous le label du M23.
Emmanuella Zandi, Directrice générale adjointe de Fonarev place ce cadre dans le souci de communier avec les victimes des violences sexuelles et déplacées. Ces déplacées viennent tant de différents camps qui entourent la ville de Goma que ceux se trouvant dans la cité de Sake, en territoire de Masisi.
« La motivation, c’est de pouvoir leur dire qu’elles ne sont plus jamais seules », tel que l’indique le slogan de Fonarev. Cette structure promet de continuer à les soutenir. Ce geste, « C’est aussi leur apporter un message d’espoir et de soutien », explique la DGA de Fonarev.
Accompagnée du Pasteur Moïse Mbiye, nouvel ambassadeur de Fonarev, sa venue s’inscrit dans l’intention de l’amener à palper du doigt le calvaire que vivent les victimes de la guerre. « C’est pour qu’il voit la souffrance des victimes », rapporte Mme Emmanuella Zandi. Après le Nord-Kivu, Moïse Mbiye devra visiter l’Ituri et le Sud-Kivu, pour voir les incidences de la guerre sur les populations.
Moïse Mbiye pour sa part, lance un message d’amour, d’espoir et d’unité. Il promet porter plus haut la voix de toutes les victimes des atrocités. « Dire qu’il y a la souffrance ici, c’est réel, cette guerre. Les familles sont dispersées, les enfants n’étudient pas, ils dorment sous la pluie », déplore l’ambassadeur.
« Des femmes enterrées vivantes, violées en longueur des journées, des femmes qui ne connaissent pas le nom des pères de leurs enfants », s’attriste Moïse Mbiye qui exprime sa ferme volonté de les accompagner, pour faire entendre leurs voix dans tous les coins du monde.
Émues de joie, les victimes n’ont pas gardé leurs langues dans la bouche. « Que là où a été soutiré, qu’il soit comblé. Nous avions faim et vous nous aviez aidés », se réjouit une victime comblée. Pas plus loin, une autre exalte de sourire. « Nous avons vu la nourriture que nous allons partager avec les enfants. Que Dieu les bénisse ».
Ces victimes demandent au gouvernement, de s’impliquer davantage pour leur retour dans leurs entités, où elles savent se débrouiller pour faire vivre leurs enfants et familles et ainsi, alléger le calvaire qu’elles traversent dans des camps et sites des déplacés.
Guerschom Mohammed Vicci