Les éléments de la Police nationale congolaise, (PNC), sont visibles dans tous les coins chauds de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, depuis la matinée de ce mercredi 18 janvier afin de contrecarrer la marche organisée par des mouvements citoyens et groupes de pression, exigeant le départ des forces de la Communauté de l’Afrique de l’Est, (EAC), du sol congolais.
A l’entrée président comme au rond-point Terminus-Mutinga, les jeunes manifestants bravent la peur et tentent de s’organiser afin de descendre dans la rue comme initialement prévu.
Au cœur de la ville, les activités socio-économiques tournent au ralenti. La plupart des boutiques ferment encore leurs portes, cas du centre commercial de Birere, en dépit de l’interdiction de cette marche par l’autorité urbaine.
Pendant ce temps, la circulation des véhicules et des piétons demeure normale. Les bus et autres véhicules de transport en commun sont visibles sur les artères principales de la ville, ce, comme à l’accoutumée. Aucune route jusque-là baricadée au travers de la ville.
Certains des militants des mouvements citoyens et groupes de pression organisateurs de la marche contre le déploiement des troupes de l’EAC à l’Est de la République démocratique du Congo indiquent qu’ils ne baisseront pas les bras avant que leur objectif ne soit atteint. Ceux-ci prévoient de descendre dans la rue et de déposer leur mémorandum au gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Pour rappel, les mouvements citoyens et groupes de pression de la ville de Goma accusent les troupes de l’EAC de passer à côté de leur mission, celle de venir mettre fin à l’aventure des terroristes du M23, qui depuis près de huit (8) mois occupent certaines entités du territoire congolais.
Yannick Warangasi, à Goma