La situation sanitaire des détenus dans la prison centrale de Goma dite Munzenze est inquiétante. C’est le constat réalisé par les reporters de AGORAGRANDSLACS.NET lors d’une visite guidée y effectuer le lundi 19 septembre 2022.
Récit
Certains détenus présentent des signes interpellateurs présageant des maladies. Seuls deux médecins volent au secours de plus de 3.000 détenus qui s’y trouvent.
Certains détenus souffrent catégoriquement d’une malnutrition aiguë. De bons jours, certains de ceux-ci s’en sortent après des soins et retrouvent leur santé et d’autres meurent à l’insu du commun de mortel.
Un groupe important est atteint de la gale : la maladie de la peau. Tous sont placés à un seul endroit et il faut les voir se gratter pour savoir qu’ils souffrent. Ils sont abandonnés à leur triste sort. Cette maladie se rapporte à un manque d’une quantité suffisante d’eau et de meilleurs endroits pour prendre bain.
Un autre problème du quotidien de ces personnes, ce sont les huit toilettes qui doivent servir plus de trois milles (3000) personnes. Ces toilettes laissent à désirer. Elles déversent les eaux sur les lieux où vivent ces personnes et les exposent davantage aux maladies.
Un fléau de plus se lie à la promiscuité de ces détenus. La prison centrale de Munzenze, initialement construite pour cent cinquante (150) personnes, accueille à ces jours, au-delà de trois milles personnes. Cette situation les contraint à se resserrer tel des poissons dans une boîte de sardine.
Cette promiscuité facilite la contamination en masse lors de l’intrusion d’une maladie dans cette maison carcérale. Sans suivi efficace, cette prison s’est transformée à une torture.
Quand la pluie s’impose, c’est des intempéries. Certains détenus se voient baigner par la pluie durant leur sommeil nocturne. N’ayant aucun endroit où s’abriter, la pluie les arrose avec la terre au même. Le froid et la bronchite à leur merci.
Signalons au moins que seuls les détenus souffrant de la tuberculose sont écartés et isolés dans une chambrette pour éviter l’envahissement de la maladie chez les autres.
Guerschom Mohammed Vicci