À moins d’un mois du premier anniversaire de l’État de siège dans la province du Nord-Kivu, la situation sécuritaire n’est toujours pas rétablie dans plusieurs de ses entités, des tueries des civils sont signalées dans plusieurs agglomérations en province, des violations des droits humains, la persistance de l’insécurité caractérisée par des incursions des rebelles, pillages et incendies des villages ainsi que des attaques répétitives des M23 en territoire Rutshuru restent décriés par des mouvements citoyens.
Par un communiqué de presse du 30 mars, le mouvement citoyen, Lutte pour le Changement, LUCHA en sigle, propose que l’administration militaire soit écartée de la gestion de la province au remplacement de celle civile. Pour ce mouvement citoyen, l’État de siège s’est trop penché sur des questions politiques que de mener des opérations militaires pour éradiquer l’ennemi de la paix au Nord-Kivu, alors la Lucha voit une déviation claire de la mission qui leur a été confiée.
De Beni jusqu’à Masisi en passant par Rutshuru, des populations locales vivent sous des menaces des groupes armés dont les plus violents du M23 qui déstabilisent tout le Nord-kivu. Sa population vit en déplacement craignant les affrontements entre les forces Armées de la République Démocratique du Congo et les M23 depuis trois jours successifs.
La Lucha continue à déplorer le maintien des relations diplomatiques du gouvernement de la RDC avec le Rwanda, à la même occasion, elle demande qu’il y ait rupture suite à ce qu’elle qualifie d’hypocrisie de son allié qui est toujours accusé d’accompagner des groupes rebelles dont les M23 engagés dans la déstabilisation sécuritaire.
À ce qui concerne les projets de développement, la Lucha accuse les M23 d’instaurer, à son sein, un mécanisme de blocage du démarrage des activités d’asphaltage de la route Kiwanja-Bunagana-ouganda initié bilatérallement entre la RDC et l’Ouganda pour booster l’économie de la région par l’amélioration des infrastructures de base.
Tout en réitérant son soutien indéfectible aux FARDC pour ses services loyaux, cette structure exige des sanctions sévères aux semeurs des troubles nationaux qu’étrangers et le renforcement des stratégies de guerre pour instaurer l’autorité de l’État à travers la province.
Il faut signaler que l’état de siège a été décrété au Nord-Kivu et en Ituri le 06 mai 2021 par le président Félix Tshisekedi dans l’objectif de finir complètement avec les groupes armés dans la partie orientale du pays.
Yannick warangasi, à Goma