Dans un développement attendu, la Cour constitutionnelle a statué ce lundi 14 avril sur la requête déposée par l’ancien Premier ministre Matata Ponyo Mapon. La haute juridiction a rejeté la demande de l’ex-chef du gouvernement congolais, visant à faire déclarer « irrecevable » l’action du ministère public dans l’affaire Bukanga-Lonzo.
Cette décision de la Cour constitutionnelle ouvre la voie à la poursuite de l’instruction de cette affaire complexe, qui agite la scène politique et judiciaire de la République démocratique du Congo depuis plusieurs années.
En conséquence de ce rejet, la Cour a décidé de renvoyer l’examen du dossier au mardi 23 avril. Ce délai accordé par la Cour constitutionnelle vise à offrir aux différentes parties prenantes notamment la défense et le ministère public, un laps de temps suffisant pour préparer minutieusement leurs arguments et les éléments de preuve qu’elles entendent présenter lors de prochaines étapes de la procédure judiciaire.
Pour rappel, l’affaire Bukanga-Lonzo porte sur des allégations de détournement présumé de fonds publics. Matata Ponyo, qui dirigeait le gouvernement congolais à l’époque est au centre des accusations ayant trait à la gestion du projet agro-industriel de Bukanga-Lonzo, un projet d’envergure nationale qui avait soulevé de grands espoirs de développement agricole et de sécurité alimentaire.
Le rejet de la requête de l’ancien Premier ministre est une étape significative dans le déroulement de cette affaire, très suivie par l’opinion publique congolaise et internationale. Le renvoi au 23 avril place désormais les projecteurs sur la préparation des arguments de différentes parties, en vue de la suite de la procédure judiciaire devant la Cour constitutionnelle.
L’issue de cette affaire aura sans aucun doute des implications importantes sur la scène politique et la lutte contre la corruption en RDC.
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Yannick Warangasi