Le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula est revenu sur les raisons qui plaident pour le départ de la Force régionale de l’East african community, EACRF du territoire de la République démocratique du Congo, où elle séjourne depuis une année.
D’abord, elle est passée outre sa mission. « On ne peut pas nier le fait que l’EAC n’a pas accompli sa mission ». Cette mission dont il est question est que « tous les accords » qui existent concernant la Force régionale expriment « expressis verbis le caractère offensif du mandat ».
Ce mandat a perdu tout son sens et rien n’est fait. « Non seulement qu’elle n’attaque pas » premier aspect de l’échec mais plus encore, « l’EAC ne s’occupe pas d’autres forces ».
Un autre échec cuisant de l’East african community, c’est la non prise en charge d’autres groupes armés. « Tous les pays qui ont des groupes armés sur le territoire congolais doivent discuter, prendre langue avec ces groupes armés pour leur proposer le retour au bercail » dans l’aspect politique du Sofa et dans l’aspect militaire, « tout groupe qui resisterait à cet appel, à cette main tendue pour la paix sera contraint par la Force régionale ».
Pourtant, le Rwanda n’a aucunement pris contact avec le FDLR, voire d’autres pays qui devraient suivre la même voie. « Est-ce que l’EAC s’occupe de ces groupes armés ? Absolument pas », une contribution de plus pour le départ de l’EACRF.
Une autre option qui n’a pas été prise en compte, est celle de l’intervalle du 24 août au 24 septembre 2023 pour que le M23 rejoigne le camp de pré-cantonnement et plus tard, le cantonnement. Ce délai étant dépassé et que les Chefs d’état-majors de l’EAC devraient d’appliquer la force, chose qui n’est toujours pas faite. « S’il arrive le 24 et que cela n’est pas fait, l’EAC doit forcer et si l’EAC ne force pas, toutes les options sont ouvertes ».
La date butoire est clairement le 08 décembre 2023. Ce qui reste pour l’instant, est le sommet des Chefs d’États de l’East african community, pour décider du processus qui devra suivre après ce passage outre du mandat.
Guerschom Mohammed Vicci