Suite à l’attaque contre la ville de Goma la nuit du 11 au 12 avril dernier, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) démystifient les accusations formulées par les rebelles du M23-AFC, qui attribuent cette attaque à l’armée loyaliste. Les FARDC qualifient cette communication d' »infondée » et « dépourvue de toute logique ».
Dans un communiqué rendu public ce dimanche 13 avril, les FARDC disent apporter des précisions « objectivement vérifiables » à l’opinion nationale et internationale concernant ces allégations. Elles indiquent que leurs premières positions se trouvent à plus de 300 km de Goma, dans le territoire de Lubero, situé au Grand-Nord du Nord-Kivu.
De plus, les FARDC sont en pleine défensive dans le territoire de Walikale à l’ouest, tandis qu’au sud, leurs premières positions sont situées à une centaine de kilomètres de la ville de Bukavu, notamment dans les territoires de Mwenga, Uvira, Fizi et Shabunda.
« Le communiqué de l’AFC/M23 est considéré comme un scénario sciemment monté pour camoufler et justifier les tueries quotidiennes des civils dans la ville de Goma. Cette manœuvre vise à manipuler l’opinion publique et à satisfaire leurs appétits criminels », écrit ce communiqué.
Les FARDC dénoncent cependant une tentative « dilatoire », qui cherche à faire capoter toutes les initiatives de paix en cours dans la région. Tout en demeurant vigilantes et respectueuses des droits de la guerre, l’armée dit rester attachée aux engagements pris par leur haute hiérarchie, pour le retour d’une paix définitive dans l’Est du pays et dans la sous-région.
Dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 avril, des tirs nourris couplés aux détonations d’armes lourdes et légères ont été entendus dans les quartiers Ndosho, Kyeshero, Mugunga et Lac vert, situés à l’Ouest de la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
Les rebelles du M23-AFC qui contrôlent la ville, ont accusé les Forces armées de la République démocratique du Congo, les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et les resistants Wazalendo d’être derrière cette attaque qui suivant un communiqué du Gouverneur Bahati Erasto, nommé par la rebellion a été vite anéantie.
Ce dimanche dans la matinée, un nouveau communiqué des rebelles pointe du doigt la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) d’avoir pris part à la planificarion de ces opérations. La rebellion exige le retrait rapide de la SAMIDRC et la reddition des militaires des FARDC, encore dans les installations de la Mission des nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco).
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Richard Maliro