Le parti politique de l’opposition, Ensemble pour la République, projette un sit-in à Kinshasa, capitale de la RDC, ce mercredi 25 septembre, devant le palais de la justice à Gombe, selon Forum des As.
L’annonce de cette manifestation a été faite lundi 23 septembre dans un communiqué de presse signé par Moïse Katumbi, destiné à la population congolaise. Ce communiqué lu par Ados Ndombasi, ancien porte-parole de Martin Fayulu, qualifie le régime actuel de “dérive totalitaire” qui exerce son pouvoir par des violations répétées de la constitution et des procédures pénales.
Dans un contexte politique tendu, cette mobilisation ne se limite pas à une simple manifestation. Un haut cadre d’Ensemble pour la République a déclaré à AGORA GRANDSLACS.NET, que c’est une initiative d’action collective visant à dénoncer la répression croissante des opposants politiques et des acteurs de la société civile.
Le communiqué précise également les arrestations récentes, dont celles de Seth Kikuni, Mike Mukebay, Daniel Safu, Jean-Marc Kabund et des activistes tels que Jack Sinzahera et Gloire Saasita, pour ne citer qu’eux.
Pour certains, la question se pose sur la véritable raison de la tenue de ce sit-in, notamment la participation potentielle de Martin Fayulu aux côtés de Moïse Katumbi, après leurs malentendus concernant le choix d’un candidat commun de l’opposition lors des élections présidentielles de décembre dernier.
Les débats autour de l’élaboration du règlement d’ordre de l’opposition pour désigner un porte-parole sont également au cœur des préoccupations. Pour certains observateurs, il s’agirait d’une initiative émotionnelle initiée par Moïse Katumbi, dont la couleur politique reste insaisissable et qui a récemment été qualifié par le Président de la République de “borderline”.
Pour d’autres, ce sit-in représente un symbole de cohésion nationale. Selon eux, la présence de Fayulu symboliserait son insistance sur l’importance d’un dialogue national, qu’il prône depuis plusieurs jours pour favoriser la cohésion nationale et le respect des principes démocratiques, notamment récemment devant Jean-Pierre Lacroix.
Marcus Akenda