Le Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi a instruit le gouvernement de passer à « un contrôle » des activités menées par les institutions humanitaires sur le territoire national, après des accusations d’une « dérive sécuritaire » portée à leur charge.
Cette instruction est assortie du rapport du conseil des ministres tenu ce vendredi 21 juillet à la cité de l’Union africaine, présidée par le chef de l’État. Lors de la lecture du compte-rendu devant la presse, Patrick Muyaya a laissé entendre que Félix Tshisekedi a été saisi à l’avance de la situation, avant d’impliquer le gouvernement.
« Le Président de la République a été saisi par plusieurs rapports, qui renseignent une dérive sécuritaire dans le chef de certaines institutions humanitaires en République démocratique du Congo », renseigne Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement congolais.
Et de décider : « Face à cette situation, il est tout indiqué que soit effectué un contrôle sur les Organisations non gouvernementales, exerçant leur objet social sur le territoire national en vue d’en attester la conformité de l’ensemble de leurs activités aux lois et aux règlements en vigueur dans notre pays », place le porte-parole du gouvernement.
Le contrôle qui sera mené par le gouvernement, touchera « la cohérence entre les rapports annuels relatifs aux cinq (5) derniers exercises d’activités desdites ONG en RDC, accompagnés d’une synthèse soulignant l’évolution et les différences de performance d’une année à l’autre, ainsi que les localisations exactes de leurs activités sur chacune des périodes sous examen. »
Patrick Muyaya indique « qu’il existe des connexions anormales soit dans les sources de financement, soit dans la supervision de certaines ONG par du personnel expatrié, ayant un passé militaire ou paramilitaire qui donne matière à suspicion légitime quant au risque réel que certaines ONG sous couvert d’activités humanitaires, s’adonnent ou contribuent à des actions de subversion sur le territoire national. »
Pour arriver à ce contrôle souhaité, le Président de la République a donné des injonctions claires aux ministres de l’intérieur, le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, la ministre d’état et ministre de la justice et Garde sceaux ainsi que celle du plan, afin de travailler en Commission pour rapport global.
Quid de la FAO ? PAM ? Et d’autres systèmes des Nations unies ?
Un autre contrôle dans ce sens pourrait révèler d’autres vérités sur ces Organisations, qui sont sur le territoire congolais depuis de décennies sans impact visible sur le vécu du citoyen lambda et des déplacés internes.
La Rédaction