Deux raisons plaident en faveur de la reserve militaire en République démocratique du Congo. La première repose sur son efficacité par rapport au Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) et la seconde, touche au fait qu’elle s’inscrit dans la durée.
Cette réflexion est de Placide Nzilamba, coordonnateur adjoint du cadre de concertation nationale de la société civile. Dans une déclaration ce lundi 21 août en ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, celui-ci a clairement établi le bien fondé de la loi sur le P-DDRCS.
“Les motivations sont de sorte que, cette loi vient réguler un comportement dans la société congolaise et avec les tentatives récidivistes des combattants des groupes armés. S’il y a une loi qui instaure une loi de la reserve militaire, cela mettra fin à la mise en place des groupes d’autodefense qui se créent dans certaines entités dans la partie Orientale de ce géant endormi”, pense Placide Nzilamba.
À ce premier aspect, le second a trait au fait que les mesures d’application de ladite loi prennent en compte les aspects de paix, alors que le chômage des jeunes et la vulnérabilité des femmes sont exposés au travers le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation.
“Ce programme pourrait être adapté aux chômages des jeunes et à vulnérabilité des femmes. Mais les autres aspects de paix devraient être pris en charge dans le cadre de la loi sur la réserve militaire et avec ses mesures d’application”, poursuit-il.
Adoptée à la quatre-vingts neuvième (89e) réunion du Conseil des ministres du 3 mars dernier, cette loi concerne des citoyens congolais réservistes, qui pourront intervenir aux côtés des Forces armées de la République démocratique du Congo en cas de nécessité.
Guerschom Mohammed Vicci