Les déclarants en douane de la province du Nord-Kivu menacent de suspendre les activités sur le tronçon Kiwanja-Ishasha qui mènent vers la douane Congolo-Ougandaise suite à son état d’impraticabilité. De ce fait, ils accordent 20 jours au gouvernement provincial pour réhabiliter ce tronçon.
Cette décision émane d’une assemblée générale qui a réuni tous les déclarants en douane, mercredi 28 septembre dans la ville de Goma pour évaluer les enjeux de l’heure. Selon Delliance Matata Tshongo, président provincial des déclarants en douane, plusieurs plaintes avaient déjà été déposées auprès des autorités provinciales quant à ce, mais jusque-là, rien n’a été fait sur terrain alors que les déclarants subissent des répercussions.
« Nous avons déjà écrit pour que la route Ishasha, qui recevait deux véhicules par jour, aujourd’hui, elle est en train de recevoir plus de dix et vingt (20) véhicules par jour. Cette route est en détérioration terrible », explique Delliance Matata.
Ils se réservent le droit de passer à des actions plus contraignantes si ce tronçon demeure dans son état de délabrement très avancé. Ces déclarants en douane accordent un moratoire de vingt pour que le gouvernement provincial se mette en œuvre dans la réhabilitation de la route menant vers Ishasha, cette douane qui sert actuellement pour tous les trafics entre la RDC et l’Ouganda après que celle de Bunagana a été occupée par les terroristes du M23 depuis plus de trois mois.
« Si cette route là n’est pas arrangée dans 20 jours, nous allons arrêter le travail pour que l’État puisse arranger la route. Nos clients ne peuvent pas chaque fois non seulement passer dans des routes en insécurité, et puis, arriver en cours de la route, on a des accidents des véhicules, des accidents des marchandises et cela doit cesser », menace-t-il.
Les déclarants en douane regrettent que malgré les taxes perçues sur cette route n’aient pas d’impact sur son état. Ils déclarent que la réalité sur terrain demontre une absence totale de l’État que cette route.
Tout en reconnaissant que la fermeture de la douane de Bunagana handicape leurs activités, les déclarants en douane demandent au gouvernement congolais d’accélérer les processus de reprise de cette douane afin qu’ils retrouvent toutes les pertes qu’ils encaissent depuis la résurgence de ces terroristes dans la cité de Bunagana.
Guerschom Mohammed Vicci