Depuis deux jours, une vive tension s’observe entre les travailleurs et les responsables au sein des pharmacies Shalina dans certains coins de la République démocratique du Congo, dont la province du Nord-Kivu.
À la base, les travailleurs exigent le remplacement de certains des dirigeants de ces officines pharmaceutiques, accusés de plusieurs griefs dont la mauvaise gestion des ressources humaines, la non considération et l’incompétence.
(pharmacie shalina à Goma )
Suite à cette situation, les portes de cette entreprise restent fermées dans l’ensemble de la province. En ville de Butembo par exemple, la police était obligée d’intervenir mercredi 23 août, pour calmer la tension.
Les manifestants avaient des calicots sur lesquels on pouvait lire : “Bye Bye ARUP-Kesho”, façon pour eux de demander le départ de la personne citée dans cette mention, pourtant l’une des responsables de Shalina au Nord-Kivu.
(ce que demande les grévistes en ville de Butembo)
L’inspection provinciale de la santé au Nord-Kivu, regrette que cette situation puisse avoir des conséquences néfastes sur la vie des populations civiles, d’autant plus que depuis l’entame de ladite grève, des personnes étrangères dont des indiens pas qualifiées, vendent des médicaments pour faire fonctionner leur entreprise (Shalina).
(Un indien en train de servir des médicaments à un commençant à Butembo)
“C’est depuis hier que nous avons été alertés qu’il y aurait des troubles au niveau des installations de Shalina, avec la présence des éléments de la police. Nous y avons dépêché les inspecteurs, qui ont constaté le fait. Il y a des problèmes dus à la gestion des ressources humaines et des conflits de compétence. Le danger que court la population, nous avons constaté qu’il y a des actes qui sont posés par certaines personnes, qui n’ont pas qualité”, regrette le docteur Kiyembwa Safari Israël, médecin Inspecteur provincial du Nord-Kivu.
Celui-ci annonce que des mesures “très sévères” seront prises dont le scellage des portes des pharmacies Shalina sur toute l’étendue de la province, si les pharmaciens du domaine ne sont réhabilités.
“Si réellement les pharmaciens ne sont pas disponibles, là, il n’y a rien à faire. On va juste sceller ces établissements jusqu’à ce qu’on va y rétablir de l’ordre”, table l’Inspecteur provincial.
Tous les efforts fournis par AGORAGRANDSLACS.NET pour tenter de joindre les responsables de Shalina afin d’obtenir leur version de fait, sont restés vains.
Yannick warangasi