Le Collectif des radios et télévisions communautaires du Nord-Kivu (Coracon) s’indigne contre les atrocités dont font face les femmes journalistes, pendant cette période de la guerre du M23. Dénonciation faite jeudi 7 mars, à l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de femme.
Dans une déclaration écrite, CORACON évoquent les atrocités commises par le M23 dans les territoires de Rutshuru et de Massi, dont sont victimes toutes les femmes de l’Est en général et en particulier, les femmes journalistes.
Selon cette déclaration, ces actions rebelles ont fait taire plus de 30 radios dans ces deux territoires. Pour le Collectif, les femmes journalistes ne jouissent plus de leur droit d’information, suite à la peur. Ces femmes se sont senties plus exposées suite au viol, utilisé comme arme de guerre par les belligérants. Et par conséquent, nombreux habitants ne sont plus informés.
« Nous exprimons notre profonde préoccupation suite à la situation sécuritaire critique au Nord-Kivu, où les actes de violence perpétrés par les rebelles, ont causé des souffrances incommensurables. Les zones de Rutshuru et Masisi sont jusque-là, les plus frappées par ces violences », li-t-on dans cette déclaration.
CORACON attire l’attention du gouvernement sur le sort des femmes journalistes parmi les millions de déplacés, qui ont dû fuir leurs foyers par crainte pour leur sécurité.
Pour ce faire, CORACON donnent des recommandations à trois niveaux. D’abord au aux médias, de continuer la sensibilisation pour mettre fin à la violence faite à la femme, ensuite au gouvernement congolais, de renforcer la protection des femmes y compris les femmes journalistes, afin de permettre le retour de ces dernières dans leurs milieux d’origine. À la communauté internationale, de soutenir les médias du Nord-Kivu afin que les femmes journalistes continuent à jouer leur rôle d’informer la population.
Enfin, CORACON réaffirme son engagement indéfectible pour la paix et la protection des femmes journalistes au Nord-Kivu, et croit à un avenir où ces femmes pourront exercer leur métier en toute sécurité.
Maranatha Balikwisha