Au total trente-trois (33) civils ont été tués dans la province du Nord-Kivu, au cours des manifestations anti-MONUSCO vécues entre le lundi 25 et ce dimanche 31 juillet 2022. A part ces civils tués, au moins 104 autres ont été blessés.
Ces chiffres sont avancés par les coordinations urbaine et territoriale de la société civile de Beni. Dans une déclaration conjointe rendue publique ce lundi 1er août à Beni, les forces vives démontrent que ces civils ont été tués dans cinq différentes entités de la province.
« L’on se rappellera que : 33 civils viennent d’être tués par la MONUSCO pendant les manifestations du 25 au 31 juillet 2022 au cours desquelles 104 autres civils ont été blessés et trois casques bleus morts. Ils sont repartis de la manière suivante : A Goma : 20 morts et 52 blessés ; à Butembo : 9 morts et 25 blessés, trois casques bleus morts ; à Kasindi : 3 morts et 13 blessés, à Beni ville 2 blessés et à Kanyabayonga dans le territoire de Lubero 2 morts et 12 blessés » écrit la société civile de Beni ville et territoire.
Les deux coordinations des forces vives déplorent que les FARDC soient entrain d’accorder plus d’importance à la sécurisation des casques bleus au détriment des populations civiles qui continuent à être massacrées impitoyablement par les rebelles de l’ADF.
Elles parlent d’au moins 20 civils tués en territoire de Beni depuis les manifestations anti-MONUSCO en province. Sept ont été tués à Supa-Kalau dans le groupement Buliki en secteur de Rwenzori la nuit du samedi 30 juillet, douze à Beu-Manyamana dans le secteur de Beni-Mbau le 27 juillet et un autre sur la route Beni-Kasindi lors d’une attaque d’un camion Dyna en provenance de Kasindi.
Consécutivement à cette situation, les forces vives de Beni ville et territoire demandent au gouvernement congolais d’être ententif aux cris d’alarme de sa population qui exige le départ sans conditions de la MONUSCO jugée d’improductive sur terrain et exigent que soit résilié le contrat de siège signé entre la RDC et la MONUSCO.
La Rédaction