À peine annoncée, la mort de l’artiste révolutionnaire Delcat Idengo, assassiné ce jeudi 13 février en ville de Goma (sous contrôle des rebelles du M23) au Nord-Kivu, suscite déjà une vive émotion tant au sein de la population que parmi les autorités congolaises.
Pour le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, Delcat Idengo s’ajoute à la liste des martyrs qui ont perdu la vie dans la lutte contre la barbarie humaine perpétrée par les rebelles du M23.
« Ni l’horreur, ni la terreur, encore moins le recours intempestif aux armes contre les civils innocents ne pourront éteindre la flamme de la résistance à Goma et dans tout le pays. Dans notre liste de martyrs, s’est ajouté aujourd’hui Delcat Idengo », a-t-il écrit sur son compte X.
Le porte-parole du gouvernement a affirmé que justice sera rendue pour ce « martyr », qui utilisait son art pour dénoncer l’agression rwandaise.
« Il avait choisi d’utiliser sa voix et son art pour dire NON à la barbarie rwandaise sur notre territoire. Pour lui, comme pour chacun de nos milliers de compatriotes tués par le Rwanda et ses complices, justice sera faite », a ajouté le ministre de la Communication.
La mort de Delcat Idengo ne fait pas seulement écho au drame personnel d’une perte tragique ; elle souligne également les défis persistants auxquels sont confrontés les communautés locales dans leur lutte pour la paix et la justice. Les hommages affluent sur les réseaux sociaux, témoignant ainsi de l’impact que cet artiste a eu sur la conscience collective du peuple congolais.
Notons qu’à Butembo tout comme à Beni, sa ville natale, la tension est vive. Des pneus sont déjà brûlés sur certaines artères par ses sympathisants en colère.
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Richard Maliro