Dans son message de paix relayé via son compte WhatsApp dans le groupe « A VATHUNGA », samedi 15 juin 2024, le Général Eva Somo s’est adressé à toute la population et surtout à la jeunesse nande qui cherche à tout prix, le retour de la paix dans l’Est de la RDC.
Très touché par les tueries des paisibles populations dans le Grand-Nord, le Général Eva Somo se dit très consterné par la manière dont les jeunes accompagnent les outils de sécurité très engagés sur terrain, dans la recherche de la paix durable.
« D’un côté vous voulez que nous, vos fils et frères qui sommes dans l’armée régulière nous puissions nous investir pour nos frères et sœurs, nos mères, nos pères et nos enfants qui sont massacrés comme des fourmis. De prêt ou de loin, ayant compris le problème car nous sommes aussi directement concernés, nous faisons de notre mieux et les échos vous parviennent. De l’autre côté, vous gardez silence pendant que certains jeunes se comportent d’une manière à envenimer la situation », a-t-il laissé entendre.
Et d’en ajouter :
« Je suis personnellement triste et très déçu de constater que peu, très peu alors, se mobilisent concrètement contre l’inconscience et l’indiscipline grandissantes au sein de la jeunesse qui se mobilise autour de la ville de Butembo et même en ville, sous différentes appellations », a écrit, le Général Ava Somo
Cette autorité militaire reste cependant convaincue que cet activisme, au lieu de contribuer au retour de la paix, empire plutôt la situation, faute de canalisation de son énergie.
» Certains jeunes ont des armes et les utilisent pour tuer les militaires et les policiers. Les autres caillassent les véhicules de l’armée et empêchent des mouvements plutôt salutaires pour la population », regrette le Général Eva Somo.
Il a également ajouté que tous ces militaires qui sont lâchement tués viennent de loin : « Équateur, Kasaï, Maniema, Ituri, Katanga, etc. Leurs frères qui sont ici au front avec nous commencent à nous lancer des boutades, genre vos frères nous tuent.
Savez-vous qu’une riposte tribale contre nos frères, militaires ou civils, qui vivent dans ces provinces est possible ? Pourquoi toutes ces armes ne vont pas à Cantine pour chercher les ADF ? Toujours se mettre dans les arrières pour poignarder l’armée dans le dos ».
Pour finir, Eva Somo, appelle ceux qui ont encore la conscience et l’amour de la patrie et qui peuvent être écoutés par la jeunesse nande, de les conscientiser à l’ordre et la discipline ou encore les appeler à rejoindre l’armée loyaliste pour combattre les ADF.
Richard Maliro