La nuit du 25 au 26 juin a été marquée par une attaque sanglante des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le village d’Elake, situé en chefferie de Babila Bakwanza, territoire de Mambasa dans la province de l’Ituri.
Cette incursion brutale a causé la mort de deux personnes, blessé trois autres et entraîné l’enlèvement d’au moins cinquante hommes, avant que ces assaillants ne procèdent au pillage systématique des biens appartenant à la population locale.
L’alerte a été donnée ce jeudi matin par la société civile Forces vives territoriale par le biais de son coordonnateur, Yuma Imani. Selon ses précisions, les deux victimes décédées seraient des miliciens Mai-Mai qui auraient tenté, sans succès, de faire face à l’offensive des ADF.
Cet événement met en lumière la détermination et la puissance de feu des assaillants, face à une résistance locale limitée.
Le président de Forces vives a par ailleurs déploré l’effectif jugé insuffisant des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la zone, soulignant que ce manque de moyens de défense adéquats rend la population civile particulièrement exposée à la menace constante des groupes armés, qui écument la région.
Cette nouvelle attaque vient raviver les inquiétudes quant à la recrudescence de l’insécurité dans le territoire de Mambasa, une zone déjà lourdement affectée par des années de violences, s’inquiète la société civile.
Les autorités compétentes sont instamment appelées à déployer des efforts supplémentaires pour garantir la sécurité des habitants, organiser des recherches actives pour retrouver les personnes enlevées, et s’assurer que les responsables de ces exactions soient traduits en justice, renchérit Yuma Imani.
L’ampleur des destructions matérielles et le lourd bilan humain appellent à un renforcement des mesures de sécurité, et à une mobilisation accrue du soutien aux populations civiles durement éprouvées.
La Rédaction