Le festival international du Slam-poésie du Congo débute le lundi 22 avril à Lubumbashi, et se tiendra jusqu’au 27 du même mois. Au programme, il est prévu des ateliers notamment au centre d’arts Waza, des concerts au centre Biasasa ou à l’Institut français Halle de l’étoile, des concours et expositions des entrepreneurs.
« Vers, vert, ver, verre », est le thème de cette année a affirmé le promoteur du projet, Jonathan Ntumba, dans une interview exclusive accordée vendredi 19 avril à AGORAGRANDSLACS.NET
AGORA : Bonjour Jonathan. Le festival international du Slam-poésie du Congo est-il un festival de promotion de l’art de la parole ou le festival d’implication des artistes dans la lutte contre le changement climatique ?
Jonathan Ntumba : Bonjour. Il est les deux à la fois. Il est là pour la promotion de l’art de la parole, mais également dans l’implication de la protection de l’environnement qui d’ailleurs, est notre fondement.
AGORA : “Vers, vert, verre, ver” est le thème pour cette édition, jeu des mots tout simplement ou construction d’une idée, laquelle ?
Ntumba : Au-delà d’être un jeu de mots, il est une construction d’une idée : de « vers », élément de base de la poésie, « vert », couleur de la nature, « verre », substance fabriquée, dure, cassante et transparente, formée de silicates alcalins, ou « ver », petit animal au corps mou (insecte, larve) sans pattes. Ces mots renvoient à une prise de conscience collective, à propos d’une question de l’heure : l’environnement, la nécessité de penser, imaginer et créer un monde effectivement vert. Telle est la vision du festival.
AGORA : Cette année, il y aura le slam à l’école : pour découvrir les talents ou pour ouvrir le festival au monde extérieur ?
Jonathan : Le slam à l’école est un projet qui me passionne tant depuis des années. Cette année, c’est un grand plaisir de voir ce beau projet se concrétiser. Il nous permet de révéler les nouveaux talents, d’impliquer les enfants à la protection de l’environnement. C’est aussi une manière d’ouvrir le festival dans le milieu scolaire.
AGORA : En terme d’organisation, quelle différence par rapport à la première édition ?
Jonathan : Cette deuxième édition (2024), nous l’organisons avec beaucoup de maturités acquises après l’évaluation de la première édition, qui fut un succès. Et cette année, le festival compte tout une pléthore d’activités qui n’étaient pas à la première édition, notamment le concours Slam à l’école, exposition des entrepreneurs, les ateliers d’écriture dans les périphéries du centre-ville, où les activités culturelles sont concentrées.
Après une première édition réussie avec un grand succès avec notamment la présence du slameur Yekima de bel art, cette deuxième va connaître la participation des artistes tel que Nin’wlou de la Côte d’Ivoire, Patricia Kamoso slam de Bukavu, Kaiser Kabuya officiel de Lubumbashi et les artistes du collectif “Les Ateliers We’art Slam” de Lubumbashi.
Marcus Akenda