Le député national Kambale Muhasa Alexandre a réagi, lundi 26 septembre, sur le maintien de la position militaire sur la colline Kinyondo, en plein milieu de l’agglomération de Kipese, en chefferie des Baswagha dans le territoire de Lubero, (Nord-Kivu). Pour cet élu, il s’agit d’une « imprudence sécuritaire », le fait de maintenir la population militaire au milieu de la population.
La réaction de cet élu de Lubero intervient après l’explosion, dimanche 25 septembre dernier, d’une grenade ayant fait un mort, dans une ferme à Kalambi, entité de l’agglomération de Kipese, située à plus au moins 1 km de cette position militaire.
À l’en croire, le maintien de cette position militaire sur la colline Kinyondo, expose la population civile aux risques sécuritaires et empêche les habitants d’accéder aux biens publics, dont la station radio locale, l’adduction d’eau potable (ASUREP) et les antennes de télécommunication, séquestrés par les services de sécurité, depuis environs 5 ans.
Il demande à l’administrateur militaire du territoire de Lubero, le colonel Kiwewa Mitela Alain, de revoir la décision de son processeur, l’administrateur civil en congé, qui avait autorisé l’installation de ce camp militaire au milieu de la population.
« Alors que nous l’avions déjà dénoncé depuis lors et recommandé des mesures pour la délocalisation du camp militaire de Kipese à l’époque de l’AT civil, demandons que l’AT militaire du territoire de Lubero revisite la mesure jadis prise par son prédécesseur en congé qui reste en souffrance pour son application car la présence de ce camp militaire en plein milieu de la cité est une imprudence sécuritaire pour sa population », a-t-il écrit.
En effet, en 2017, la guerre avait éclaté à Kipese entre les FARDC et des miliciens présumés Maï-Maï. Pour des raisons stratégiques et opérationnelles, les responsables militaires avaient décidé d’installer leur position au sein de la colline Kinyondo, en attendant, disent-ils, le rétablissement de la paix et la sécurité dans cette entité.
Depuis, cette position militaire n’a jamais été délocalisé en dépit du rétablissement du climat sécuritaire, cris d’alarmes de la population et des plaidoyers menés pour cette fin, auprès des différentes autorités tant militaires que politico-admnistratives du territoire de Lubero.
Didy Vitava