Depuis fin décembre 2023, l’ONG Action pour le développement intégral et durable (ADID) dans la province de Lualaba, alerte sur une présumée pollution de l’air, du sol, des champs et rivières de la commune de Fungurume, suite à la mise en service de la nouvelle usine de l’entreprise Tenke Fungurume mining (TFM), produisant du cuivre et cobalt dans le quartier Manomapya, dans la commune Fungurume en province de Lualaba.
Selon l’ONG, à ce jour, 113 personnes du quartier Manomapya ont présenté différents symptômes de maladies, qu’il faudra identifier. Pour certains, le saignement du nez, pour d’autres, la toux ainsi que des problèmes respiratoires, dont les enfants font partie des victimes.
En plus de l’air, la pollution du sol et de l’eau. Le 09 décembre 2023 par exemple, des déchets liquides provenant de l’usine, se sont déversés dans les rivières Kamanda, Kilagila et Kyabange, ce qui a attaqué la biodiversité et même les poissons sont morts. Les habitants du quartier ne savent plus quelle eau consommée.
Cette situation a déjà fait l’objet de plusieurs manifestations publiques des membres de la communauté. Certains exigent simplement la délocalisation et l’indemnisation, pour leurs cultures détruites alors que d’autres voudraient voir l’entreprise respecter ses engagements sur la protection de l’environnement.
Les revendications de la communauté locale appuyées par différentes dénonciations des organisations de la société civile de Fungurume, ont conduit les autorités administratives, le gouvernement provincial du Lualaba, les autorités de la commune de Fungurume, la société civile et la délégation de la communauté à entrer en discussion depuis ce 24 janvier 2024.
D’après nos sources, l’entreprise TFM propose la délocalisation d’environ mille personnes, dont les habitations se trouvent très proches de l’usine. Néanmoins, aucun compromis n’est jusque-là signé et définitif. Certains habitants refuseraient leurs délocalisations, indique un des responsables de la société civile à Fungurume.
Marcus Akenda