Ce dimanche 05 novembre, l’Association sportive Kabasha de la ville de Goma recevait dans son fief du stade de l’Unité, l’Association sportive Nyuki de la ville de Butembo en marge de la 6ème journée de la ligue nationale de football, Linafoot division 2 dans la zone de développement Est/Pool B.
En effet, alors que le score était de zéro but partout, l’arbitre central a signalé une faute de main dans la surface de réparation de l’As Kabasha à la 83 ème minute de jeu, synonyme d’un penalty au profit de l’As Nyuki. Une décision mal digérée tant par les joueurs que supporters Gomatraciens pour qui la faute n’était pas valable.
Du coup, le jeu des projectiles surgit et gagne de plus en plus d’espaces jusqu’à conduire à la fin de ce derby entre les champions du Congo. La police présente au stade, a été contrainte de faire usage des gaz lacrymogènes pour disperser les supporters et évacuer les arbitres du jour, cibles principales de ces supporters mécontents.
À lieu et place de jouer le penalty accordé par l’arbitre, les Abeilles ont vu des pierres blesser certains joueurs. Malgré leur blessure, ces gladiateurs étaient obligés d’escalader le mur afin de sauver leur vie, déjà en danger.
Une tension qui n’a épargné personne car même les journalistes sportifs étaient contraints de se frayer un chemin. Les pratiquants du tronçon routier Goma-Sake au niveau du stade, ont aussi été touchés par cette situation.
Une erreur arbitrale ?
Des réactions ne cessent de jaillir au sujet du penalty accordé à l’Association sportive Nyuki par l’arbitre central. Si certains estiment que le penalty était valable, d’autres laissent entendre que le moment n’était pas opportun pour accorder un penalty, dans une rencontre en grande tension comme celle-là.
”Il y a eu une main dans la surface, c’était devant l’arbitre. Elle a juste fait son travail. Le football est régi des lois donc, l’arbitre Rachel a juste respecté la loi du football”, indique un fanatique sous anonymat avant d’être contredit :
”Je n’ai pas vu cette faute de main en question mais même s’il y a faute, elle ne devait pas accorder un penalty vu la tension du match”, pense un autre.
Cette violence intervient un jour seulement après que les équipes populaires du Nord-Kivu dont Nyuki, Kabasha et Virunga ont signé un protocole d’accord pour lutter contre les violences au stade, devenue monnaie courante depuis l’entame de la Linafoot D2 dans la zone de développement Est/Pool B.
Tenez, seul le comité de gestion de la ligue nationale de football (Linafoot) détient le monopole quant à la décision, après ces échauffourées vécues au stade de l’Unité de la ville de Goma.
Le match sera-t-il rejoué ou un club tirera profit de cette situation avec une victoire sur tapis vert ? Wait and see.
Yannick Warangasi