La Journée mondiale de la santé mentale a été célébrée samedi à l’Université de Bunia en présence d’étudiants, de professionnels de la santé mentale et d’acteurs de la société civile.
Sous le thème “Faisons la promotion de la santé mentale en Ituri”, les participants ont plaidé pour une meilleure prise en charge des troubles psychiques dans cette province de l’Est de la République démocratique du Congo, marquée par des années de conflit.
“Il est important de mieux considérer la santé mentale des populations vulnérables d’Ituri, notamment les femmes et enfants victimes de violences, ainsi que les déplacés internes qui vivent dans une grande précarité”, a déclaré Sam Atido, cadre de l’Union nationale des psychologues cliniciens (UNPC).
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne sur quatre dans le monde souffrira d’un trouble mental au cours de sa vie. En RDC, on estime que 5% de la population est atteinte de dépression, avec un accès limité aux soins psychiatriques.
“La stigmatisation des maladies mentales est un obstacle majeur à leur prise en charge. Nous devons sensibiliser la population sur l’importance du bien-être psychologique, sur la prévention des troubles mentaux et sur les possibilités de traitement”, a souligné le Dr Jean Bosco, psychiatre à l’hôpital général de Bunia.
Plusieurs ateliers ont été organisés à l’Université avec la participation d’infirmiers, d’assistants sociaux et d’associations des patients, pour promouvoir une approche holistique et communautaire de la santé mentale en Ituri.
Zacharie Asimoni, stagiaire depuis Bunia