Le Parlement des jeunes de l’Ituri s’est réuni ce jeudi 04 janvier 2024 à l’occasion de la journée des Martyrs de l’indépendance.
Durant ces assises, les parlementaires ont refléchi autour du thème : « Le mouvement des jeunes face à la problématique de la lutte non violente ».
Selon Olivier Atido, cadre de cette structure des jeunes en province de l’Ituri, le contexte dans lequel les partisans du mouvement Alliance de Bakongo (ABAKO) de Joseph Kasa-vubu, avait mené leur lutte qui avait d’ailleurs conduit à l’indépendance du Congo en 1960, est différent du contexte actuel. D’où, les luttes de nos jours doivent être non violentes.
« Nous avons essayé de réfléchir sur ce qui s’était passé le 4 janvier 1959, où les jeunes de ABAKO s’étaient livrés à des luttes violentes, mais pour une cause noble, l’indépendance de la République démocratique du Congo. Par rapport à cela, nous avons vu que le contexte de 1959 n’est pas celui de 2024, où les jeunes ne devraient pas se livrer à cette problématique de lutte violente », estime-t-il, avant de signifier : « Et nous avons alors appelé les jeunes à se livrer à une lutte non violente », insiste Olivier Atido.
Ce jour-là, à 1959 sous la colonie belge, les échauffourées avaient éclaté à Léopoldville, actuelle ville province de Kinshasa et là, plusieurs dizaines de personnes avaient perdu leurs vies.
De part l’histoire, Alliance de Bakongo, le parti politique de Kasa-vubu qui deviendra le tout premier président de la RDC le 30 juin 1960, prévoyait ce jour-là un meeting populaire après avoir assisté à de Patrice Lumumba, une semaine avant. Alors que la date était déjà communiquée, les autorités coloniales ont signifié aux organisateurs qu’il serait tenu comme seul responsable en cas d’incidents majeurs.
Ayant en vain tenté d’annuler ces manifestations après cette menace des autorités de l’époque, Joseph Kasavubu et son équipe ont assisté à la violence des manifestants, qui se sont attaqués aux blancs et aux policiers de l’époque, jusqu’à ce que ces personnes venues pour une meeting populaire, deviennent des Martyrs après usage de force.
Zacharie Asimoni depuis Bunia
