La République démocratique du Congo subit la crise la plus négligée du monde. Cette déclaration est de madame Suzanna Tkalec, coordinatrice humanitaire adjointe en marge de la journée mondiale de l’aide humanitaire, célébrée le 19 août de chaque année.
Dans un point de presse animé ce vendredi 18 août dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, la coordinatrice humanitaire adjointe renseigne de prime abord que la RDC compte de nombreuses victimes humanitaires.
“Au cours de ces dernières années, la RDC aussi compte de nombreuses victimes parmi les travailleurs humanitaires qui ont été tuées, enlevées, agressées, tracassées lors de leur mission de sauver des vies, des personnes dans les besoins”, table Suzanna Tkalec.
La crise qui sévit en RDC à en croire Suzanna Tkalec, est la plus complexe et la plus négligée du monde, laquelle a une incidence sur les travailleurs humanitaires.
“La crise de la RDC vit depuis de décennies, est la plus complexe, la plus grave et elle est déjà une crise la plus négligée du monde en 2023. C’est l’un des contextes les plus dangereux pour les humanitaires à y travailler”, poursuit-elle.
Au moment actuel, la situation est toujours aggravante. Au moins “161 incidents sécuritaires affectant directement les humanitaires dans leur mission” ont été enregistrés au cours du premier trimestre de cette année en République démocratique du Congo.
Pour pallier la crise humanitaire de la partie orientale de la RDC, la coordinatrice humanitaire indique que les besoins sont de plus 1,5 milliards de dollars américains pour couvrir une période de six (6) mois, dans les provinces du Nord et Sud-Kivu et celle de l’Ituri.
Jusqu’ici, au moins 7,81 millions de personnes sont en besoins dans les provinces du Nord et Sud-Kivu et de l’Ituri dont 5,47 sont ciblées.
Guerschom Mohammed Vicci