L’humanité commémore le 13 février de chaque année, la journée internationale de l’enfant soldat. En marge de cette commémoration, une activité de sensibilisation et de plaidoyer a vécu dans le camp des déplacés de Don Bosco Ngangi en territoire de Nyiragongo, qui accueille des familles ayant fui les hostilités dans le territoire de Rutshuru.
Seth Tsongo de Shujaa initiative rappelle que l’association des enfants dans des groupes armés constiute un crime de guerre. Étant l’avenir de la Nation, il estime qu’il ne faudrait pas les mêler dans la guerre. « Ils sont exposés et ils n’ont pas le choix. Ils sont souvent obligés à prendre les armes pour se défendre. C’est vraiment précoce pour ces enfants de prendre les armes », indique Seth Tsongo.
Il invite les leaders des groupes d’autodéfense de ne pas utiliser les enfants lors des recrutements de leurs troupes, pour faire face à l’agression rwandaise menée depuis plus de deux ans dans la province du Nord-Kivu, sous le label du M23.
Guy Kibira de la Division provinciale de la jeunesse du Nord-Kivu corrobore mais parle quant à lui, d’une « aberration, c’est même un crime d’avoir des enfants soldats ». Le Chef de division indique que la place des enfants est soit à la maison, soit à l’école. « C’est un crime de guerre, un crime contre l’humanité », qualifie Guy Kibira.
Revenant sur la situation de la province, le CD renseigne que les terroristes du M23/RDF procèdent aux recrutements « forcés » des enfants dans les zones qu’ils occupent pour suppléer le manque d’effectifs, poussant ainsi Guy Kibira à rappeler le droit de guerre. « Ce droit interdit l’enrôlement des enfants dans les rangs des militaires ».
Le Chef de division de la jeunesse et initiation à la nouvelle citoyenneté au Nord-Kivu interpelle toutes les instances décisionnelles de vite se saisir de cas des recrutements d’enfants dans des groupes armés surtout au sein du mouvement terroriste du M23, pour que les auteurs soient déférés devant la justice.
Guerschom Mohammed Vicci