La République démocratique du Congo (RDC) et le Kenya viennent de franchir une nouvelle étape dans le renforcement de leurs relations bilatérales. En effet, depuis le 1er septembre, les Congolais peuvent désormais se rendre au Kenya sans visa pour des séjours de courte durée, grâce à la décision du gouvernement kényan de classer la RDC en « Catégorie 1 » de sa réglementation sur les visas.
Cette mesure fait suite à l’adhésion officielle de la RDC à la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) le 11 avril 2022. L’EAC prône la libre circulation des biens et des personnes entre ses États membres, qui comprennent également le Burundi, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda.
D’après Evelyn Cheluget, directrice générale des migrations au Kenya, ce changement de classification visa pour la RDC, découle directement des engagements de l’EAC en matière de liberté de mouvement. Les diplomates kényans en poste à l’étranger et les gardes-frontières, ont déjà été informés de cette mesure.
Cet assouplissement des formalités administratives devrait renforcer les échanges humains, culturels et économiques entre la RDC et le Kenya. En supprimant l’obligation de visa, le Kenya facilite ainsi les déplacements des hommes d’affaires, touristes, étudiants et autres visiteurs congolais.
Le commerce bilatéral entre les deux pays avait atteint 77,2 millions de dollars en 2021 selon la CNUCED. Le Kenya exporte surtout des produits manufacturés, tandis que la RDC fournit des minerais et métaux bruts. Des entreprises kényanes sont aussi présentes en RDC dans les secteurs des télécommunications, de la banque et de l’agroalimentaire.
L’appartenance commune à l’EAC, en plus de cette exemption de visa, devrait accélérer les échanges et les projets conjoints entre la RDC et le Kenya. Les deux pays ont déjà signé plusieurs accords de coopération dans les domaines de la défense, de l’énergie et de la gestion des frontières. Ils s’étaient également engagés en mai 2022, à développer le corridor logistique reliant Mombasa, Eldoret et Kisangani.
Roger Kabengele