La ville de Goma a été surprise par une barbarie humaine, qui a laissé des traces presque tangibles dans l’esprit d’une ville, qui s’est malheureusement réveillée comme si de rien n’était. Dans le chef de cette barbarie, plus de trois personnes ont été lâchement abattues non loin du cabinet du gouverneur militaire du Nord-Kivu, dans un braquage autour de 17 heures 30 minutes sur la route Goma-Sake, à l’entrée président.
Au lendemain de ce drame, de présumés auteurs ont été annoncés déjà aux arrêts, si l’on en croit l’autorité urbaine.
Néanmoins, ce jeudi, le lieutenant Salumu Kasongo du bataillon du Quartier général de la 34ème région militaire évoque des militaires incontrôlés, qui sèment l’insécurité dans la ville. Ces militaires présentés, sont accusés d’être l’insécurité qui endeuille la ville de Goma.
“Des militaires incontrôlés qui viennent d’autres unités pour semer l’insécurité dans la ville de Goma”, présentant des hommes et quatre armes de guerre comme échantillon des matériels, utilisés par ces présumés criminels. “Au lieu que ces armes servent pour anéantir l’ennemi de la République, ces soldats incontrôlés les utilisent pour insécuriser la ville de Goma”.
Parmi les militaires présentés, deux éléments Wazalendo et trois de l’unité 1101 des Forces armées de la République démocratique du Congo. Un autre militaire présenté est de la 11e bridade de la troisième zone de défense, interpellé alors qu’il tentait d’assassiner l’artiste Alitcher Amuli dans le quartier Les volcans.
Le mairie policier, le Commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin renseigne que les auteurs du braquage se trouvent entre les mains des services de sécurité. “Je tiens à vous informer que les auteurs de ce braquage et de cet assassinat sont déjà entre nos mains”, exprimant sa consternation face à la montée de la criminalité urbaine.
Les raisons derrière ce cas d’insécurité, l’autorité pleint “l’inobservance des consignes”. Le Commissaire supérieur principal est revenu sur l’interdiction de circulation des motos au-delà de 18 heures, la fermeture des maisons et services lucratifs à 17 heures et par dessus tout, “faites vos transactions bancaires, pas au-delà de 17 heures”, insiste le maire.
Pour conclure, le commissaire supérieur principal affirme que les personnes arrêtées sont de “vrais” criminels. Il invite la justice à organiser des audiences foraines pour que la population assiste à des condamnations de tous ceux qui sèment tueur et désolation dans la ville de Goma.
Concernant le bilan, l’autorité urbaine est restée évasive. Néanmoins, en moins de 24 heures, au moins dix personnes ont été tuées dans la ville de Goma par des hommes porteurs d’armes. “À Goma, avant de quitter le toit familial, rassurez-vous d’avoir bien rédigé votre testament”, un conseil d’amis qui vaut son pesant d’or.
Guerschom Mohammed Vicci