Les Forces armées de la République démocratique du Congo et la population congolaise sont appelées à collaborer étroitement, afin de mettre fin au terrorisme qui gangrène le pays, orchestré d’un côté par l’ADF et de l’autre, par le M23.
Appel lancé par Ubuntu panafrika, une organisation des droits congolais qui milite pour l’unité africaine, la paix et les droits humains.
De retour de la région de Beni où elle a mené des enquêtes sur la persistance des terroristes de l’ADF, cette organisation a tenu vendredi 11 août à Goma, des échanges fructueux avec la population et l’armée congolaise, dans le but de discuter sur les causes et les conséquences de briser le mariage civilo-militaire.
Ubuntu panafrika indique avoir amèrement regretté que depuis belle lurette, la population et son armée se prennent pour ennemies pourtant, censées collaborer et surtout pendant cette période, où le pays fait face à l’activisme accru des groupes terroristes.
“Notre armée depuis l’époque coloniale, a été créée pour qu’elle soit anti-population et nous avons pensé que s’il y a cet antagonisme de la part de la population vis-à-vis de l’armée, il est temps surtout à cette période de crise, que ce mariage soit scellé”, indique le Président du conseil d’administration de cette organisation.
Pour faire de ce mariage civilo-militaire une réalité, cette organisation appelle à une prise de conscience. À l’en croire, la République démocratique du Congo est en train de disparaitre, faute de manque de collaboration entre les militaires et les civils.
“Comment y arriver ? D’abord, une prise de conscience. L’armée représente le pied gauche de la nation congolaise, la population représente le pied droit et donc, si nous avons deux jambes, ça signifie que le corps va marcher. Le corps c’est notre nation, le corps, c’est notre territoire. Donc, si nous ne voulons pas de ce mariage entre FARDC et population, ça veut dire que le Congo va disparaitre”, poursuit Bafilemba.
Il convient de noter que les mêmes échanges avaient été organisés dans la région de Beni, et seront lancés dans d’autres parties de la République démocratique du Congo.
Yannick warangasi