Les affrontements ont atteint leur intensité maximale cette semaine entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la rébellion du M23/RDF dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu.
Alors que la localité de Mashaki est tombée sous le contrôle du M23 ce jeudi 07 décembre, la cheffe de la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation de la RDC, Bintou Keita s’inquiète de l’aggravation des combats et appelle à la désescalade de la tension.
« Je suis préoccupée par l’intensification des combats dans l’Est de la RDC. J’appelle toutes les parties au conflit à désamorcer les tensions et le M23 à cesser immédiatement les hostilités. La Monusco se tient aux côtés des FARDC et fera tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la protection des civils », a-t-elle déclaré.
Les combats font rage depuis plusieurs jours dans la région à proximité de la cité de Sake, située à 27 kilomètres à l’Ouest de Goma. Sake accueille de centaines de déplacés qui fuient les zones de combat.
L’armée déclare qu’elle s’efforce de contenir l’avancée des terroristes, qui ont déjà pris le contrôle de plusieurs collines stratégiques dans la région.
« Nous sommes en train de les contenir dans les collines surplombant Mashaki et nous mettons en place toutes les stratégies possibles pour traquer l’ennemi qui s’est infiltré à Mashaki », a déclaré le lieutenant-colonel Njike Kaiko Guillaume, porte-parole militaire de la zone opérationnelle Sokola 2.
En novembre dernier, le cessez-le-feu en vigueur depuis plusieurs mois a été violé, mettant ainsi un terme provisoire aux processus de paix de Nairobi et de Luanda.
Selon des sources militaires, les frappes aériennes des FARDC mardi soir, utilisant des avions de chasse Soukhoï 25 ont causé de lourdes pertes dans les rangs ennemis.
Pascal Nduyiri