Les notables de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi dénoncent la circulation incontrôlée d’armes à feu et d’autres effets militaires dans et en dehors des entités occupées actuellement par les rebelles du Mouvement du 23 mars, M23, soutenus par le gouvernement de Kigali.
Ceci ressort de leur rencontre de ce jeudi 13 avril dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. À en croire Hope Sabini, l’un de ces notables, une dynamique s’est implantée dans ces territoires, laquelle a mis en contribution certains groupes armés locaux, aux côtés des Forces armées de la République démocratique du Congo et des services de sécurité.
« Ces territoires ont été directement touchés par la crise sécuritaire, liée à la guerre du M23. Il s’est fait une dynamique liée à cette guerre, qui a mis en contribution les groupes armés, dits « Wazalendo » aux côtés des Forces armées de la République démocratique du Congo et des services de sécurité et aujourd’hui, nous sommes en train d’aller vers un calme relatif. », explique-t-il.
Ces notables craignent que des groupes réfractaires ne deviennent un problème. Cette mise en contribution de ces groupes armés, aux côtés loyalistes, en laissant d’autres ont favorisé la circulation incontrôlée d’armes à feu et d’autres effets militaires dans la région.
« Il y a eu des groupes armés organisés mais il y a eu aussi des bandes et groupes armés, qui n’ont pas d’identité claire. Il y a aussi des armes qui sont dans les mains des individus qu’on ne sait pas identifier et cela nous ramène à une divagation, prolifération, circulation incontrôlée et illicite d’armes à feu et d’autres effets militaires. », renchérissent ces notables.
Cette situation n’est cependant pas sans conséquence. Tenez, ceux-ci estiment que cette circulation de ces effets sont à la base des incidents sécuritaires, enregistrés ces derniers jours que cela soit dans la ville de Goma que ses environs, où des morts de certaines personnes sont enregistrées.
Dans un autre chapitre, les notables de ces trois territoires ne reviennent pas que les populations de ces territoires soient volontairement écartées par la Commission électorale nationale indépendante dans le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs, qui a touché à sa fin dans la troisième aire opérationnelle.
Les notables de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi pensent que l’enrôlement des populations déplacées dans la ville de Goma et de Nyiragongo défavorisera les autres territoires, presque vidés de leurs habitants, en faveur de leur nouveaux abris pour des sièges au sein des institutions nationales.
Guerschom Mohammed Vicci