Il ne fait plus ombre d’aucun doute. Le Rwanda est en République démocratique du Congo depuis plus de deux ans. Les masques tombent chaque jour l’un après l’autre sur l’implication de Paul Kagame et de son gouvernement dans la guerre d’agression que les Forces de défense rwandaise (RDF) menent aux côtés des terroristes du Mouvement du 23 mars, M23 et le nouvel allié de l’Alliance fleuve Congo (AFC) du tristement célèbre ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans la partie Est.
Durant la journée du lundi 12 février, le drone de la mission onusienne en République démocratique du Congo a renseigné sur des véhicules blindés du type WZ551, équipés d’un système de missile sol-air de l’armée rwandaise qui sont entrés sur le sol congolais.
Dans le même chapitre, un rapport interne des Nations unies a indiqué que durant les affrontements du mercredi dernier qui avait accouché une souris dans la tentative de la prise de la cité stratégique de Sake en territoire de Masisi, « un missile sol-air présumé des Forces de défense rwandaise (RDF) a visé sans l’atteindre, un drone d’observation de l’ONU et aurait été tiré depuis un véhicule blindé dans une zone contrôlée par le M23 ».
Le Rwanda n’a plus à nier : il est l’auteur et l’acteur principal de la guerre qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo. Jusqu’ici, Paul Kagame avait toujours nié son implication dans cette guerre, malgré de nombreux rapports d’un groupe d’experts des Nations unies affirmant avec des preuves à l’appui, l’appui en hommes et en munitions du Rwanda aux terroristes du M23.
Les Forces de défense du Rwanda finiront en RDC
Le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya disait récemment, je cite : « Il y a la guerre chez nous, mais le deuil se fait chez eux », fin de citation. Depuis que cette guerre a commencé, de nouvelles venues du Rwanda revèlent des deuils en cascade des militaires rwandais, qui sont chaque fois rappatriés après être tombés sur le territoire de la RDC, où ils font la guerre.
La cité stratégique de Sake doit être marquée dans leur agenda. En effet, dans leurs vélleités expansionnistes, les Forces de défense du Rwanda tentent sans relâche de conquérir cette cité, vue comme le dernier verrou pour la ville de Goma. À chaque tentative, des morts et des blessés sont signalés du côté de l’ennemi.
Les auteurs de la citation « 100 combats, 100 victoires » devraient se mettre à l’évidence. Cette citation est encourageante pour amener des hommes sur les champs de bataille, mais elle ne passe plus. Déjà, trois tentatives de conquérir la cité de Sake sont restées vaines.
La première tentative date de plus d’une années. Encore, les terroristes du M23/RDF de l’époque avaient conséquemment perdu des hommes. Le mercredi dernier, leurs manoeuvres d’occupation ont été réduites en cendres et plusieurs de leurs chairs à canon ont péri dans cette quête. Encore durant la journée du lundi 12 février 2024, les Forces armées de la République démocratique du Congo ont de nouveau fait échec à la tentative des Forces de défense du Rwanda (RDF) de prendre la cité de Sake. « Ils ont tenté depuis 11 heures de prendre la cité de Sake. Ils sont arrivés jusqu’à Kimoka, ils ont été frappés par des avions de chasse de l’armée », a renseigné un habitant de Sake, après la tentative avortée de ce lundi.
Durant toutes ces tentatives, des avions de chasse, des hélicoptères de guerre et les groupes d’autodéfense ont joué un rôle crucial. Ces jeunes patriotes et ces matériels de guerre ont fait de nombreuses victimes au coté de l’armée rwandaise, qui devra aller faire ses deuils comme d’habitude, au Rwanda.
Des victimes du côté civil
En l’espace de 6 jours seulement, le Comité international de la Croix-rouge (CICR) au travers son département de communication, revèle un chiffre fou d’au moins 99 blessés du côté civil, qu’il prend en charge.
Dans la seule journée de ce lundi, une bombe larguée par les Forces de défense du Rwanda (RDF) a aterri dans le camp des déplacés Zaina, se trouvant en pleine cité de Sake. Ici, plusieurs blessés graves ont été enregistrés, qui ont été évacués à Goma. « Des enfants et des femmes enceintes sont parmi les blessés », expliquait un infirmier local.
Des affrontements surgissent chaque jour et des morts et des blessés sont également enregistrés chaque jour. Après toutes ces révélations, les regards sont tournés vers la « célèbre » communauté internationale qui ne sait que s’impliquer dans la guerre d’invasion de la Russie contre l’Ukraine, comme si c’était des bétails qui mourraient chaque jour depuis trois décennies (30 ans), à l’Est de la République démocratique du Congo.
Guerschom Mohammed Vicci
