Les troupes de la force de la Communauté de dévéloppement de l’Afrique australe (SAMIDRC) pourront entrer dans les prochains jours, sur le théâtre des affrontements contre les terroristes du Mouvement du 23 mars, M23 soutenus militairement et matériellement par le Rwanda.
Cette annonce est du commandant de la force terrestre des Forces armées de la République démocratique du Congo et responsable des opérations militaires dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, ce mardi 16 janvier 2024 au cours d’une rencontre de commandement.
Le lieutenant-général Fall Sikabwe explique cette entrée dans la danse de la Samidrc par la « mission « offensive », qui gouverne sa présence en République démocratique du Congo. À ce jour, à part les troupes sud-africaines dont l’arrivée a été annoncée, les forces du Malawi sont également visibles dans la ville de Goma en province du Nord-Kivu, et les tanzaniens sont toujours attendues, pour compléter les forces déjà sur terrain.
Ces forces comme dans le passé, combattront aux côtés des FARDC pour mettre fin aux violences imposées par les supplétifs des Forces de défense rwandaise (RDF), qui occupent une partie des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo depuis plus deux ans. Les hostilités avec l’armée loyaliste ont amené plusieurs familles dans des camps et sites de déplacés autour de la ville de Goma, où les conditions de vie demeurent précaires malgré des assistances apportées de gauche à droite par des organisations non gouvernementales.
La Force de la SADC est venue remplacer celle de l’East african community (EAC-RF), qui était devenue une deuxième Monusco (mission d’observation) en République démocratique du Congo. Pire, cette force était accusée de collaborer avec les M23/RDF dans les zones qu’elle occupait, pourtant annoncées étant abandonnées par ces terroristes, pour faciliter une désesclade sur le terrain des affrontements.
Les prochains jours se dessinent ainsi décisifs pour la Samidrc. Les déplacés et l’ensemble de la population Congolaise auront un regard rivé sur elle, après l’échec cuisant de la Force régionale de l’EAC, dont le départ récent a été bien accueilli par toutes les voix en raison de son incapacité de combattre les terroristes du M23/RDF d’une part, et de sa collaboration avec les mêmes ennemis de la paix, d’autre part.
Guerschom Mohammed Vicci