L’académie des femmes et filles médiatrices du Nord-Kivu dans la promotion des droits de la femme, lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre et plaidoyer auprès des autorités, en collaboration avec le Comité des Jeunes et Enfants des Militaires de la Région (CJEMR), ont été, mercredi 30 novembre, au chevet des déplacés de guerre cantonnés dans le site de Kanyarucyna, situé dans le territoire de Nyiragongo près de la ville de Goma.
Au cours de cette visite de réconfort, ces deux structures des femmes et des jeunes ont apporté une assistance, composée essentiellement de non vivres, à ces personnes ayant fui les affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23, dans plusieurs agglomérations des territoires de Rutshuru et Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu.
Sur place à Kanyarucyna, la présidente de cette structure des femmes indique avoir réalisé un constat amer dans le camp des déplacés et appelle d’autres personnes de prendre leur exemple en vue de secourir ces victimes de la guerre, imposée par les rebelles du M23.

« Ce qui nous a motivés de venir ici, c’est de voir que nos frères et qui sont ici en difficulté. Vous savez, en fuyant une guerre, vous abandonnez votre milieu où vous trouviez toute chose. En vivant dans un camp des déplacés, on se sent vraiment isolé et on mène une vie difficile. Voilà pourquoi, nous nous sommes dits que nous devons venir les assister. Nous leur avons apporté des habits et autres choses que notre coordinatrice nous a envoyés et autres que nous avons collectionnés auprès de nos membres. En tout cas, les déplacés sont dans de mauvaises conditions ici à Kanyarucyna », indique madame Queen.
De son côté, Emmanuel Mutamba, coordonnateur du comité des jeunes et enfants des militaires de la région, qui évoque la nécessité d’assister les déplacés, laisse entendre qu’outre l’activité du jour, ces structures organisent d’autres activités dans le même cadre pour soutenir les victimes de guerre du M23 et leur allié, le Rwanda. Celui-ci préconise cependant un partenariat avec d’autres personnes de bonne volonté afin que leur vision soit accomplie.

« Nous avions apporté des habits, les déplacés ont été satisfaits de la distribution qu’on a faite. Nous croyons que ce n’est pas la fin parce qu’il y a déjà un partenariat avec les structures NDC, l’académie des femmes. Nous aurons toujours à élargir nos soutiens aux déplacés de guerre. C’est pourquoi, nous appelons tous les partenaires qui sont, de loin et de proche, de nous venir en aide pour que cette vision ne puisse pas se limiter seulement aujourd’hui », déclare-t-il.
La grande satisfaction des bénéficiaires
Ces non vivres ont été accueillis en bras ouverts par ces déplacés. Avec un sentiment de satisfaction, ceux-ci remercient les structures précitées pour cet acte caritatif et les appellent à demeurer humanitaires.
« Nous remercions beaucoup ces gens. Nous sommes très contents de l’acte qu’ils ont posé. Nous avons reçu des habits, souliers… Que Dieu bénisse ces associations. Nous menons une vie très difficile ici. Nous n’avons pas d’habits, nourritures et autres besoins de première nécessité. Nous voulons rentrer chez nous. Nous demandons au Gouvernement de tout faire pour éradiquer les rebelles dans nos milieux », indiquent certains d’eux.
En rappel, depuis le lancement des hostilités entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, plus de 120 mille personnes déplacées vivent sans aucune assistance dans le camp de Kanyarucyna, en territoire de Nyiragongo.
Yannick warangasi, à Goma