En marge de la commémoration de la Journée internationale des peuples autochtones (JIPA), célébrée le 09 août de chaque année, le Programme intégré pour le développement du peuple pygmée (PIDP) en collaboration avec l’Alliance nationale d’appui et de promotion des aires du patrimoine autochtone et communautaire en RDC (ANAPAC-RDC) a assisté plus de 250 ménages des pygmées qui vivent dans des camps de déplacés autour de la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, dans le souci de compatir avec ce peuple et du lancement du programme d’assistance aux peuples autochtones.
M. Diel Mochire Mwenge, Directeur provincial de PIDP révèle que des peuples autochtones se trouvant dans des camps, subissent de nombreux préjudices qui frisent les droits qui leur sont reconnus.
« Ils sont victimes de plusieurs actes dégradants et qui sont même à la base des cas de violations de leurs droits », s’attriste-t-il. Il fait notamment mention des cas de meurtres, de tueries, laissant derrière de veufs et veuves. « Nous avons des veufs qui victimes de cette barbarie », sans parler des femmes qui ont subi des cas de viols, des enfants qui souffrent de la malnutrition.
« Nous avons inscrit dans notre programme au courant de ce mois, de soutenir, d’accompagner certaines structures sanitaires pour lutter contre la malnutrition dans et autour des camps de déplacés », laisse entendre M. Diel Mochire et aux nombreuses difficultés, la marginalisation qui ne permet pas aux peuples autochtones déplacés d’avoir accès aux vivres et non vivres lors de divers passages des organisations humanitaires.
Ce geste a été salué par les peuples autochtones. L’un d’entre eux remercie le Programme intégré pour le développement du peuple pygmée. « Nous vous remercions d’être venus nous voir avec cette nourriture que vous voulez nous donner, que Dieu vous bénisse », s’est réjouit-il. « On se demandait si qui allait nous soigner car nous souffrions ici. Nous sommes venus de Kitshanga et nous nous cachons dans les brousses de Bulengo. Nous sommes heureux de votre présence », lance une maman pygmée.
Diel Mochire appelle le gouvernement congolais à activer tous les mécanismes pour la protection des peuples autochtones, en attendant la fin de la guerre d’agression pour que ces derniers retournent dans leur milieu de vie naturel.
Guerschom Mohammed Vicci