Le Mouvement national Congolais (MNC), un mouvement citoyen œuvrant dans la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu, s’oppose à l’organisation du festival Amani, prévu du 14 au 17 novembre au village Ihusi dans la capitale provinciale.
Dans une déclaration rendue publique ce dimanche 10 novembre, ce groupe pro-démocratie évoque la situation sécuritaire précaire qui prévaut au Nord-Kivu, marquée par l’envahissement du territoire congolais par le Rwanda, sous le label du M23.
Pour le MNC, depuis la première édition du festival dit “de la paix”, la situation sécuritaire ne cesse d’empirer, ce qui remet en question l’apport de cet événement dans la recherche de la paix, dans une province confrontée à de multiples défis sécuritaires comme le Nord-Kivu.
« Nous, Mouvement national congolais, disons non à la tenue du Festival Amani à Goma du 14 au 17 novembre 2024 pour des raisons sécuritaires. Notre pays, la RDC étant sous l’agression rwandaise et la ville de Goma encerclée par les RDF/M23, le MNC trouve inopportune l’organisation de ce soi-disant festival », peut-on lire dans cette déclaration lue par Providence Mutaka, porte-parole du MNC.
Ainsi, le Mouvement national congolais recommande l’annulation pure et simple du festival, qu’il qualifie d’« inutile », et appelle à son boycott par la population.
« Il demande l’annulation immédiate de cette aventure dont l’apport à la paix est nul. Au regard de ce qui précède, le MNC appelle la population du Nord-Kivu en général et celle de Goma en particulier, à se lever comme un seul homme et à dire non à ce dit “festival” », a-t-il ajouté.
Il convient de rappeler que cette 10e édition du festival Amani accueillera plusieurs artistes musiciens venus de différents horizons. Les têtes d’affiche incluent notamment Ferré Gola, RJ Kanyera et le rappeur français d’origine guinéenne, Black M.
Yannick Warangasi