La mesure interdisant la circulation des motos au-delà de 18 heures dans la ville de Goma en province du Nord-Kivu, est entrée en vigueur dans la soirée du mercredi 10 janvier 2024, sur ordre de l’autorité urbaine.
Cette décision a été prise de suite de la montée en flèche de l’insécurité grandissante en ville de Goma. Une mesure salutaire pour les uns mais inopportune pour les autres, qui craignent qu’elle soit transformée à un business par les personnes, censées la faire respecter.
Pour Vicar Batundi Hangi, acteur de la société civile, la décision prise par l’autorité urbaine devrait être accompagnée par des dispositifs adéquats, afin d’éviter toute forme de tracasserie.
Il craint que la population soit victimisée par cette mesure comme ce fût le cas en 2019 pendant la COVID-19, où les services de sécurité avaient transformé le couvre-feu à une opportunité, pour se faire de l’argent.
”Imaginez-vous par exemple à Birere, il y a des commerçants qui terminent jusqu’à 20h30… et dont souvent, certains manquent le moyen de transport. Il faudra éviter que ces personnes soient victimes d’absence de fonds d’abord pour le transport, mais aussi de se croiser en cours de route avec les agents de sécurité, qui vont prendre cette mesure comme “business””, craint cet acteur de la société civile.
Cet ancien vice-président de la société civile urbaine de Goma, recommande aux autorités tant provinciales qu’urbaines de définir d’autres stratégies, qui pourront complètement éradiquer l’insécurité au chef-lieu du Nord-Kivu.
Rappelons que c’est après plusieurs cas de kidnappings et tueries enregistrés dans cette ville de la province du Nord-Kivu, à l’Est de la RDC, que cette mesure a été prise lors du conseil provincial de sécurité tenu mardi à Mugunga à l’Ouest de Goma, aux côtés d’autres mesures pour faire face à cette montée en cascade de dégradation de la situation sécuritaire.
Yannick Warangasi, à Goma