Au total, 19 personnes dont 14 hommes et 5 femmes ont été victimes de fusillade dans la seule commune de Goma, en ville portant le même nom, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, pour l’année 2022. Ces statistiques ont été livrées à la presse ce samedi 31 décembre 2022 par le Conseil communal de la jeunesse de Goma, en marge de la présentation du bilan annuel dans cette municipalité.
À en croire Jules Ngeleza, président de cette structure juvénile, ces personnes criblées des balles sont majoritairement des changeurs de monnaie, tués par les hommes armés dont l’identité demeure inconnue. Il ajoute en outre que certains militaires de forces régulières se sont aussi entretués pour des raisons personnelles au cours de l’année écoulée.
Le conseil communal des jeunes de Goma note avoir aussi enregistré 28 corps sans souffle de vie, parmi lesquels 1 nourrisson abandonné par sa maman dans l’un des quartiers de la place.
« … Tueries, assassinats ou fusillades, 19 cas dont 14 hommes et 5 femmes ainsi que deux blessés, qui sont encore en vie. La plupart de ceux qui sont morts, dont des changeurs de monnaie tués par les hommes non autrement identifiés et des militaires qui se sont entretués pour des raisons diverses. Découverte des corps dans vie, 28 cas parmi lesquels un nourrisson », révèle Jules Ngeleza.
S’agissant des cas d’enlèvement, le Conseil communal de la jeunesse de Goma indique avoir enregistré 27 cas de kidnapping. Seules 11 de ces personnes ont été retrouvées alors que d’autres demeurent dans une destination inconnue.
« Enlèvement ou kidnapping, 27 cas enregistrés dont 11 cas retrouvés parmi lesquels il y avait 1 nourrisson et un cas retrouvé mort. Autres cas sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs et dont les familles n’ont aucune de leurs nouvelles », a-t-il poursuivi.
Face à cette recrudescence de l’insécurité dans cette partie du chef-lieu de la province du Nord-Kivu, le Conseil communal de la jeunesse recommande aux services, ayant la sécurité dans leurs attributions, de prendre d’autres dispositions nécessaires pour sécuriser la population victime de cette hémorragie.
En rappel, de suite de la monté en flèche de l’insécurité dans la province du Nord-Kivu dont en ville de Goma, le Chef de l’État Congolais Félix-Antoine Tshisekedi avait décrété la mesure exceptionnelle de l’état de siège dans cette partie du pays avec l’objectif de traquer tous les groupes armés et mettre fin à la criminalité urbaine. Depuis lors, les cas d’insécurité ne cessent de s’enregistrer en dépit de ce régime militaire.
Yannick warangasi, à Goma