Ce 15 mai 2025, Miguel Masaisai a donné le premier coup de pédale d’un périple symbolique : « Pedals for Peace ». Athlète et militant pour la paix, Miguel entame un voyage en solitaire de 7 000 kilomètres à vélo, de la RDC à Cape Town, en Afrique du Sud, à travers huit pays : Rwanda, Burundi, Tanzanie, Zambie, Botswana, Namibie et Afrique du Sud.
Dès le premier jour, il a parcouru 170 kilomètres jusqu’à Kigali, traversant collines et frontières avec un seul bagage : un rêve de paix. « Ce matin, j’ai quitté Goma sans fanfare, juste avec mon vélo, un sac, et un rêve trop grand. Un rêve qui s’appelle « PAIX » », confie-t-il.
Miguel voyage sans équipe, immortalisant chaque instant pour partager la force et les histoires des communautés qu’il rencontre. Ce jeune homme, qui a déjà terminé deux Ironman et nagé 10 kilomètres dans le lac Kivu, rejette la violence qui déchire l’Est du Congo. Il partagera chacune de ses étapes pour donner de la voix aux enfants déplacés et aux mères en fuite. « Je ne roule pas pour battre un record. Je roule pour faire entendre un cri. Le cri de toute une génération qui veut vivre autrement », déclare-t-il, le cœur battant malgré la fatigue. Le parcours de Miguel est un symbole : de Goma, terre de douleur, à Cape Town, emblème de réconciliation.
En trois mois, il veut inspirer la jeunesse africaine à choisir l’éducation et le sport plutôt que la violence, tout en sensibilisant à la crise humanitaire congolaise. Avec un budget de 5 000 € pour nourriture, visas et équipement, il cherche des partenaires pour amplifier son message. « Pedals for Peace, ce n’est pas juste un voyage. C’est un acte de foi. Un message vivant », affirme-t-il. Un documentaire final et des campagnes pour les enfants déplacés prolongeront son action après l’arrivée.
Malgré la douleur dans ses jambes après 170 kilomètres, Miguel reste porté par sa mission. « Aujourd’hui, j’ai mal, mais mon cœur bat fort parce que je sais pourquoi je roule, et pour qui », dit-il. « Pedals for Peace » est un mouvement, une révolte pacifique contre le silence et le désespoir.
En soutenant cet « Unstoppable Masai », nous pouvons tous faire résonner son cri pour une Afrique unie, où la paix n’est pas un rêve, mais une réalité en marche. Le monde, comme il le promet, « n’a encore rien vu ».
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