Les enseignants réunis au sein du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO), section de Butembo, en province du Nord-Kivu, maintiennent leur mouvement de grève. Ils boycottent l’appel de la secrétaire générale du SYECO, Madame Cécile Tshiyombo, qui a demandé une reprise des cours dès ce lundi 21 octobre.
Après des échanges avec le président de l’Assemblée nationale, Madame Tshiyombo a annoncé que les délégués des syndicats d’enseignants seraient associés à l’élaboration du budget alloué à l’éducation.
Pour le secrétaire permanent du SYECO, section de Butembo dans la province éducative Nord-Kivu II, cette décision de lever la grève devrait être prise au niveau de la base et non à l’échelle nationale.
« Le syndicat fonctionne à partir de la base. Quand on décide de lever la grève depuis Kinshasa sans consulter la base, cela remet en question ce qu’on entend par syndicat. La base n’a jusqu’à présent rien obtenu, et elle a décidé de ne pas commencer ce lundi », a-t-il déclaré.
Le SYECO Butembo dénonce également les menaces proférées par les autorités éducatives et les chefs d’établissement. Benito Mughaso a précisé que les enseignants sont ouverts au dialogue et prêts à écouter toutes les parties concernées.
Ce lundi 21 octobre 2024, les activités scolaires sont restées paralysées dans toute la ville. Dans les écoles primaires publiques et conventionnées, cette situation est due à la grève des enseignants.
Dans les écoles primaires privées ainsi que dans les établissements secondaires, qu’ils soient conventionnés ou privés, l’absence d’activités est également consécutive à l’appel de la synergie des différentes couches sociales qui a lancé une opération “zéro uniforme” pour soutenir les enseignants grévistes.
Claudine Mulengya, depuis Butembo