La présidente du Mouvement “Rien sans les femmes” s’est félicitée de l’arrestation de huit militaires casques bleus, soupçonnés d’être auteurs des violences à l’égard des femmes dans le territoire de Béni. Néanmoins, Madame Nelly Kyeya veut voir la suite et l’issue de cette arrestation pour que les victimes soient remises dans leurs droits.
Dans un entretien ce vendredi 13 octobre dans la ville de Goma, elle craint déjà de revivre les scènes du passé où certains auteurs d’origine étrangère, ont été ramenés dans leurs pays alors que les faits se sont passés sur le territoire congolais.
“La faiblesse est que de fois, lorsqu’il y a ces mécanismes de poursuite judiciaire, surtout lorsqu’il s’agit des étrangers, la faiblesse est qu’à un certain moment, ils sont ramenés dans leurs pays d’origine pour répondre de ce fait là-bas”, explique Mme Nelly Kyeya, ce qui aboutit “au manque de la connexion avec le pays qui a été victime”.
Elle encourage que l’ensemble de la procédure se déroule sur le territoire de la République démocratique du Congo, “particulièrement à Beni où le fait a été commis”. Madame Nelly Kyeya demande l’èlargissement de ces mécanismes dans des institutions publiques car renseigne-t-elle, “il y a beaucoup d’exploitations et abus sexuels, d’harcèlements se font remarquer même au niveau du pays”.
La présidente du Mouvement Rien sans les femmes appelle la justice congolaise à appliquer la “tolérance zéro”, dans tous les domaines pour que toutes les personnes impliquées dans la propagation des images “des parties intimes” d’autres, soient poursuivies et punies afin que cessent ces pratiques.
Dans son communiqué du mercredi dernier, la MONUSCO annonçait avoir pris des mesures conservatoires à l’égard de huit militaires casques bleus, reprochés de mauvaise conduite, exploitation et abus sexuel. Ces mesures pouvaient allers de la suspension, détention jusqu’au confinement de ces militaires, “dans l’attente de détails supplémentaires” sur les allégations recoltées.
Guerschom Mohammed Vicci